* Le taux de croissance des demandeurs de crédit a enregistré une décélération considérable depuis la moitié de lannée précédente. * Les industriels prévoient une baisse de lactivité pour les trois prochains mois. Les impacts de la sous-activité de plusieurs secteurs, résultant de la conjoncture internationale défavorable, se propagent pour influencer même le secteur bancaire. En effet, la baisse des investissements dans les branches exportatrices et la stagnation enregistrée par le secteur immobilier se répercutent négativement sur la demande des crédits bancaires, notamment pour les deux segments: crédit à léquipement et à limmobilier. Le taux de croissance de ces derniers a enregistré une décélération considérable depuis la moitié de lannée précédente. Avec la dégringolade du taux dutilisation des capacités de production de 14 %, en 2008, pour se situer à 65%, et la stagnation de la demande de plusieurs segments de limmobilier, les courbes des crédits à léquipement, à la trésorerie et à limmobilier, principaux piliers de la masse globale des crédits, continueraient sur le même trend baissier en 2009. Stagnation des investissements Si la dernière enquête mensuelle de conjoncture établie par Bank Al-Maghrib stipule que «42% des industriels prévoient un développement de lactivité contre 37% qui ont signalé une régression, soit un solde dopinion de 5%», elle précise par ailleurs que «pour les trois prochains mois, les industriels prévoient une baisse de lactivité». Par secteur, la majeure partie des industriels annonce une régression des opérateurs des industries électriques et électroniques, des industries chimiques et parachimiques et du textile. Selon lenquête de BAM, les industriels considèrent que les ventes et les commandes globales sont de plus en plus tirées vers le bas. En plus, le niveau des stocks de produits finis détenus par les entreprises demeure supérieur à la normale. Dans ce contexte économique défavorable, rares sont les investisseurs qui auront recours au crédit à léquipement. En outre, linvestissement est la fonction inverse du taux dintérêt. Ainsi, la hausse des taux dintérêt pour les crédits à court et moyen termes enregistrée actuellement, favorise le ralentissement de la demande de crédits.