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Petites histoires entre potes
Publié dans Finances news le 07 - 02 - 2008

J’ai envie de «réécrire» autrement une partie de l’histoire du marché financier marocain. L’exercice auquel je vais essayer de me livrer peut certes sembler burlesque, mais il est porteur de vérités et de situations cocasses qui ont émaillé le parcours et le développement du marché.
Je vais donc m’intéresser au système bancaire, avec tous ses secrets, mais particulièrement aux grands patrons de quelques institutions bancaires. C’est parce que justement ils cultivent le «secret» qu’ils m’intéressent. C’est aussi parce qu’ils incarnent ce qu’il y a de plus poignant dans le développement de la géographie bancaire que j’ai fait le choix de relater autrement leur histoire.
C’est dire donc que même si je fais de quelques-uns d’entre eux les personnages centraux de cette chronique pas comme les autres, c’est parce qu’ils ont joué un rôle majeur dans le développement et la modernisation du système bancaire national. Loin de moi, en conséquence, l’idée de les tourner en dérision, eu égard à leur personnalité, et au respect que tout un chacun devrait avoir pour eux, moi en premier. L’objectif est juste de vous faire pénétrer, à travers des mots simples, et parfois risibles avec un peu de recul, dans l’univers complexe de tout ce qui se joue dans le système bancaire.
Nous avons, inconsciemment, une idée assez figée des grands patrons, quel que soit leur domaine d’activité. En ce sens que nous les regardons souvent en tant qu’opérateurs plutôt qu’en tant qu’êtres humains.
Particulièrement les banquiers, dont la seule image qui nous revient, quand on pense, à eux est : costume + cravate. C’est-à-dire l’homme toujours bien sapé, apparemment bien dans sa peau, et forcément riche. Ils sont pourtant comme nous autres, confrontés aux problèmes quotidiens de la vie, qu’ils soient salariés, hauts cadres ou présidents de banque. Et ce sont ces derniers qui sont l’objet de cette chronique en plusieurs épisodes.
L’histoire réécrite
Contrairement à ce que tout le monde croit, même s’ils opèrent dans des structures concurrentes, il existe beaucoup d’affinités et de respect entre certains présidents de banque (et c’est là que «mon histoire» commence). Comme vous et moi le faisons couramment, ils se voient entre potes, rigolent, parlent de leur boulot, de tout et de rien, autour d’un verre. Une vie normale quoi… Avec, bien évidemment, le luxe et le raffinement en plus.
Aussi, se retrouvent-ils souvent chez le Président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et Président du Groupe BMCE Bank, Othman Benjelloun. C’est le sage de la «bande». Celui qui donne les conseils, au regard de sa longue expérience des milieux d’affaires et de son parcours exceptionnel et brillant.
Tout commence donc vers fin 2002. Comme il le fait souvent, Othman Benjelloun convie chez lui, pour un pot amical, Noureddine Omary, Président du Groupe Banques Populaires, Abdelaziz Alami, PDG de la BCM, et Abdelhak Bennani, Président du Groupe Wafabank. Tout le monde est là, sauf Bennani.
- Othman Benjelloun : Finalement, notre ami Bennani ne viendra pas. Il ne se sent pas très bien.
- Noureddine Omary : Ah oui ! J’espère que ce n’est pas trop grave…
- O. B. : Non, juste un peu de fatigue. Sinon, et toi Alami ? Tout se passe bien ?
- Abdelaziz Alami : Je ne sais pas trop quoi dire. Pour l’instant, je tiens le coup, mais je subis des pressions de partout. Et la presse n’arrête pas de remuer le couteau dans la plaie, faisant état de mon départ imminent. Pourtant, j’ai tout fait pour hisser la BCM vers les meilleures banques de la place. J’ai réalisé de très bonnes performances, mais «en haut», on me demande toujours davantage. Ils n’ont que le mot grandir, grandir… à la bouche. Grandir comment ? Pour aller où ? En plus, il faut bien que des opportunités se présentent…
- O. B. : Tu sais mon ami, la BCM c’est l’ONA, et l’ONA c’est le Palais. Et tout ce que le Palais veut, tu dois vouloir.
- A. A. : Oui, mais ils veulent pour l’instant de la BMCI. Et dans l’immédiat je ne vois pas l’intérêt stratégique d’une telle opération. Et d’ailleurs, pourquoi se précipiter ?
- O. B. : Cher ami, ce n’est pas toi qui est en cause. Mais moi. La vérité est que je leur fais peur. Mon groupe grandit chaque jour davantage, et ils veulent, à travers la BCM, voire naître un géant bancaire qui fera obstruction à ma stratégie de croissance.
- A. A. : Oui, mais cela ne doit pas pour autant me pousser à faire n’importe quoi.
- N. O. : Je te comprends parfaitement mon ami. Mais, dès fois, nous sommes appelés à faire des choix qui ne sont pas forcément les meilleurs. Ils te disent «nous te suggérons», mais tu dois comprendre «nous t’ordonnons». C’est ce qui m’arrive actuellement avec la SMDC. L’Etat m’a fourgué une brebis galeuse et je dois faire avec. Aujourd’hui, je me tape non seulement une structure déficiente, mais je dois également gérer tous ces soi-disant syndicalistes qui me prennent la tête. Dans des histoires pareilles, il faut savoir ménager la chèvre et le chou et, surtout, avoir le Conseil d’Administration dans ta poche. Sinon, tu risques de sauter.
- A. A. : Mais c’est là le problème. J’ai l’impression que tous ceux qui siègent dans le CA sont contre moi.
- O. B. : Hum ! Je crois que c’est trop tard.
- A. A. : Pardon ! ?
- O. B. : Mes sources m’ont confirmé ton départ pour bientôt. Désolé de te l’apprendre ainsi.
- A. A. : Si Benjelloun, tu es sûr ?
- N. O. : Alami, si c’est lui qui te le dit, sache que c’est la vérité.
- O. B. : Je vais même te dire le nom de ton successeur : Khalid Oudghiri…
(A suivre)


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