L'Association Ribat Al Fath a réussi, une fois de plus, à réunir pouvoirs publics, société civile et secteur privé autour d'une même table pour enrichir le débat autour des questions climatiques. L'atténuation du changement climatique était au centre de cette 3ème Pré-COP22. La stratégie énergétique du Maroc lui permettrait, dans 15 ans, d'atteindre son indépendance énergétique et sécuriser son approvisionnement énergétique. La 3ème Pré-COP22, organisée par l'Association Ribat Al Fath pour le développement durable sous le thème «L'atténuation entre la COP21 de Paris et la COP22 de Marrakech» a, une fois de plus, fait salle comble. Il faut dire que l'engouement autour des questions climatiques est de plus en plus grandissant. Et pour cause, le Maroc s'apprête à jouer un rôle capital pour donner vie à l'Accord de Paris. La tâche n'est pas facile. D'où la nécessité de fédérer toutes les composantes de la société afin d'enrichir les débats et mieux se préparer pour apporter des réponses concrètes lors de la COP22. C'est tout l'enjeu de ces rencontres qui réunissent autour d'une même table, pouvoirs publics, société civile et secteur privé, pour informer, d'une part, sur les positions réciproques de chaque partie. Et inciter, d'autre part, à une plus grande implication en termes d'encadrement des citoyens et de plaidoyer auprès des décideurs. Dans cette dynamique, force est de constater que le secteur privé, conscient du rôle qui lui incombe, est de plus en plus impliqué dans les thématiques liées au développement durable, au respect de l'environnement et à la lutte contre les changements climatiques. La présence, entre autres, d'Ahmed Nakkouch, président-Directeur général de Nareva Holding, à cette 3ème Pré-COP22, témoigne de cet engagement du secteur privé, notamment des grandes entreprises. L'ancien patron de l'ONEE, qui est à la tête d'une entreprise figurant parmi les principaux acteurs du développement des énergies renouvelables dans notre pays, a précisé que le Maroc a adopté une transition énergétique volontariste et exemplaire avec des objectifs plus ambitieux que ceux du scénario central «nouvelles politiques» de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). En effet, même s'il n'est pas un grand émetteur de GES, le Royaume a élaboré une stratégie énergétique qui lui permettrait, dans 15 ans, d'atteindre son indépendance énergétique et sécuriser son approvisionnement énergétique. «Cette 3ème Pré-COP22 a démontré que le Maroc a parfaitement raison de se lancer dans la transition énergétique, passant d'une politique d'importation des énergies fossiles polluantes et coûteuses à une politique de promotion des énergies renouvelables propres qui recèlent des potentialités énormes et diversifiées», a précisé, pour sa part, Abdelhadi Bennis, président du Club environnement. Et d'ajouter que la réussite de cette transition ne doit pas se limiter aux grandes unités solaires, éoliennes et hydrauliques, mais doit aussi créer l'environnement nécessaire pour promouvoir les PME produisant les «petites énergies renouvelables» telles que les chauffe-eaux solaires..., sans oublier l'efficacité énergétique dans les usines, le bâtiment, le transport...