En pleine période de négociation de son contrat avec l'autorité délégante, l'entreprise réaffirme son engagement de partenaire de référence de la communauté à traves un programme d'investissement important. Pour avoir un climat de confiance, la filiale de Suez propose des solutions innovantes et transparentes. Lydec a fait le bilan de ses réalisations et a présenté les perspectives de ses actions. A l'occasion du 13ème séminaire des médias, organisé les 25 et 26 février à El Jadida, la filiale du groupe Suez a réuni plusieurs de ses responsables dans un point de presse pour mettre en exergue son programme de travail. Le Grand Casablanca est caractérisé par une croissance rapide de son urbanisation, qui nécessite des capacités d'investissement importantes afin de financer ses besoins en nouvelles infrastructures. Les programmes actuels d'investissement de la gestion déléguée ont été établis dans l'hypothèse d'un rythme de croissance du Grand Casablanca de 200 ha/an. Aujourd'hui, à plus de 300 ha urbanisés par an constatés sur le terrain, les experts anticipent un triplement du rythme d'urbanisation, qui devrait s'élever à 1.000 ha/an pour les 20 prochaines années. Pour faire face à ces défis, Lydec se prépare activement. Pour la période 2016-2027, le management de l'entreprise reconnaît que les besoins sont supérieurs aux ressources (délégataire et fonds de travaux) prévues dans le contrat de gestion déléguée. «Les besoins d'investissement sont estimés à 20,16 Mds de DH, alors que les ressources en gestion déléguée sont fixées à seulement 12,39 Mds de DH, soit un déficit de 7,77 Mds de DH», affirme Saâd Azzaoui, directeur du patrimoine chez Lydec. En 2015, Lydec s'est engagée pour près de 1,54 Md de DH pour financer ses projets, dont 779 MDH dédiés à l'assainissement, 398 MDH à l'eau, 334 MDH à l'électricité et 26 MDH pour les projets communs. Pour 2016, la filiale du groupe Suez prévoit une enveloppe budgétaire de 1,2 Md de DH, Le séminaire a également relevé la problématique des relations avec les clients, surtout qu'il y a eu quelques mois de fortes manifestations à Tanger contre Amendis, le distributeur local de l'eau et de l'électricité. «Nous avons suivi de très près ces événements. Nous avons constitué une cellule de veille pour tirer les enseignements qui s'imposent. Il est donc primordial de rendre le meilleur service aux clients et leur assurer le plus de transparence au niveau de la facturation», souligne Najoua Errguita, chef du département projets clientèle chez Lydec. A cet égard, l'entreprise a mis en place des canaux de contact variés, accessibles et agiles, fonctionnant 24h/24. «Pour répondre aux mieux à nos clients, nous avons mis en place des agences clientèle avec un nouveau concept, des espaces multiservices proches des clients, des agences mobiles polyvalentes, un site web et des applications smartphones riches en informations et fonctionnalités et des services SMS personnalisés pour les alertes en cas de hausse de consommation comme pour le paiement », explique Errguita. Concernant la distribution de l'eau potable, Lydec a procédé en 2015 à l'évaluation de l'état de santé du réseau afin d'améliorer le ciblage des canaux à renouveler et d'actualiser son plan d'actions de réduction des pertes. «En 2015, ce programme nous a permis de renouveler 25 km de conduites et plus de 7.500 branchements isolés avec un gain très satisfaisant», souligne Toufik Zaid, directeur adjoint exploitation eau et assainissement. Il faut rappeler que le schéma d'alimentation en eau potable de Casablanca comprend 5.700 km de canalisations desservant plus d'un million de clients avec un volume de 196 millions de m3 d'eau. Pour ce qui est de l'électricité, Lydec a consenti beaucoup d'efforts pour améliorer ses performances en 2015. «Le rendement du réseau de l'électricité a atteint 93,43%. Le temps de rétablissement moyen pour les 75% des clients impactés par une coupure a été divisé par 2 entre 1998 et 2015 (13mn 34s en 2015). En 2015, le délai moyen de rétablissement total des clients est en moyenne de 34 minutes 13 secondes», affirme Othman Sabi, directeur adjoint exploitation électricité. En 2015, le nombre d'incidents sur le réseau d'électricité primaire a diminué de 10% par rapport à 2014. Lydec aura subi 100 arrachages de câbles souterrains moyenne tension (travaux de voirie). Par ailleurs, il faut mettre en exergue les efforts déployés par l'entreprise pour raccorder les foyers d'habitat clandestins avec le réseau de l'eau, de l'électricité et de l'assainissement. Le nombre de foyers qui devrait bénéficier du programme INDH-Inmae est de 178.483, répartis entre 90.270 pour les opérations de relogement ou de recasement et 88.213 foyers pour le programme de raccordement sur place. «Malgré plusieurs contraintes, nous enregistrons un état d'avancement des projets de 73%», affirme Mohamed Jifer, directeur INDH-Inmae. Quid de la révision du contrat avec l'autorité délégante Plusieurs axes de la révision du Contrat ont fait l'objet de traitement ou de travaux de préparation entre Lydec et l'autorité délégante. Le document prévoit notamment l'approbation des schémas directeurs par le Comité de suivi, l'actualisation du guide des participations et la revue des cahiers des charges métiers de la gestion déléguée. Par ailleurs, la période de révision du contrat sera l'occasion pour faire le bilan des réalisations, notamment les audits et contrôles ayant couvert la période 2007-2014. Pour 2015, le contrôle de l'exercice est en cours. Il s'agit aussi d'élaborer un projet de modèle de projections économiques et faire le bilan à mi-parcours de la mise en oeuvre des nouvelles dispositions tarifaires.