L'entreprise mobilisera 560 MDH pour ce programme. L'assainissement s'adjuge la part du lion avec 250 MDH. L'émissaire sous-marin est réalisé à 69%. Le taux de disponibilité du réseau de l'éclairage public est de 95%. Lydec a fait le bilan de ses réalisations et a présenté les perspectives de ses actions. A l'occasion du 12ème séminaire des médias, organisé récemment à El Jadida, la filiale du groupe Suez a réuni plusieurs de ses responsables dans un point de presse pour mettre en exergue son programme de travail. Le Grand Casablanca est caractérisé par une croissance rapide de son urbanisation qui nécessite des capacités d'investissement importantes afin de financer ses besoins en nouvelles infrastructures. Les programmes actuels d'investissement de la gestion déléguée ont été établis dans l'hypothèse d'un rythme de croissance du Grand Casablanca de 200 ha/an. Aujourd'hui, à plus de 300 ha urbanisés par an constatés sur le terrain, les experts anticipent un triplement du rythme d'urbanisation qui devrait s'élever à 1.000 ha/an pour les 20 prochaines années. «L'identification de solutions de financement aux besoins globaux d'investissement (infrastructures, renouvellement...) pour les 15 prochaines années constitue un enjeu clé de la prochaine révision contractuelle», affirme Jean-Pascal Dariet, DG de Lydec. Pour faire émerger une vision qui appréhende le développement de l'agglomération dans son ensemble, Lydec s'est dotée d'un programme «Ville de demain» articulé autour de trois axes de recherche : gouvernance, performance opérationnelle et environnementale. Le plan d'urgence qui a été imposé, suite au discours royal devant le Parlement, figure au cœur des challenges. Baptisé Plan d'action prioritaire de proximité (PAPP), il touche tous les domaines d'intervention de la Lydec, notamment l'eau, l'électricité, l'assainissement et l'éclairage public. Mais au niveau des dotations budgétaires, c'est l'assainissement qui s'adjuge la part du lion avec 250 MDH sur un total de 560 MDH que mobilisera l'entreprise. Il est suivi de l'éclairage public avec 113 MDH. Les opérations de raccordement au service de l'eau et de l'assainissement des quartiers d'habitat informel bénéficient d'un volume de 119 MDH. Pour les opérations de voiries et de renouvellement du réseau, 34 MDH sont programmés. 19 MDH sont alloués à l'individualisation de l'alimentation en eau potable (secteurs équipés en réseau) et en électricité pour les bidonvilles. «17.000 foyers sont concernés par les opérations de raccordement, dont 75% dans le secteur de Dar Bouazza, récemment équipé d'un réseau d'assainissement collectif», souligne Nicolas Barbe, directeur technique de Lydec. Pour répondre à ses engagements et aux attentes des Casablancais, Lydec poursuit son programme d'investissement dans les grands chantiers. Un émissaire sous-marin qui regroupe toutes les eaux usées de Casablanca sera installé dans la région de Sidi Bernoussi. «C'est un méga-chantier, dont l'état d'avancement est à 69%. Il nécessitera 1,4 Md de DH d'investissement, dont 1 Md de DH a été déjà débloqué à fin février 2014. Il sera opérationnel fin 2014», affirme Hamid El Mesbahi, directeur des grands chantiers. Concernant l'éclairage public, avec l'essor urbanistique, le Grand Casablanca a vu ses besoins progresser notoirement. Le réseau, long de 4.000 km, est composé de 137.000 points lumineux et 93.000 candélabres. «Le taux de disponibilité du réseau est de 95%. Une équipe est chargée jour et nuit de veiller à toute anomalie liée à l'activité. Les interventions se font le plus rapidement possible», souligne Mohamed Machhouri, directeur de l'éclairage public. En 2013, Lydec a renouvelé 21,4 km de réseau en posant 637 candélabres et 937 luminaires. Elle a procédé à l'extension de 10,7 km en posant 337 luminaires et 228 candélabres. Ce qui a permis la suppression de 12 points noirs. Avec le PAPP, Lydec devrait poser 175 km de réseau comprenant 7.000 candélabres et 20.000 luminaires. «Nous avons une politique de maintenance. En 2014, nous allons tester la stabilité mécanique de 5.400 candélabres et procéder à la peinture de plus de 14.000 candélabres. Par ailleurs, nous avons prévu une opération de relamping des sites sensibles», conclut Machhouri.