Les investissements de la Lydec roulent à grande vitesse. La dynamique engagée depuis 16 ans se renforce davantage, accompagnant de près les principales mutations urbaines que connaît la ville de Casablanca. Rien que pour 2013, une enveloppe de 1,82 milliard de dirhams est engagée pour activer davantage les investissements, notamment en termes d'assainissement. La Lydec s'engage, donc, à financer 50% de ce montant au moment où 931 millions de dirhams sont alloués par le fonds des travaux gérés par la Lydec pour le compte de l'autorité délégante. «Pour 2013, nous allons continuer à développer les investissements qui ont été initiés ces dernières années. Nos efforts seront plus axés sur le système antipollution qui devrait se poursuivre jusqu'à la fin 2014 ainsi que sur le transfert de Dar Bouazza dont la mise en eau est prévue en août 2013», indique à ALM Nicolas Barbe, directeur technique à la Lydec, en marge du 11ème séminaire des médias tenu les 10 et 11 mai à El Jadida. En établissant une rétrospective, la Lydec a atteint un record d'investissement en 2012. A lire : Station de Médiouna : Le nouveau-né de la Lydec Près de 1,60 milliard de dirhams ont été consacrés pour l'ensemble des métiers, soit une évolution de 22% par rapport à 2011. L'assainissement décroche la part du lion avec un budget de 914 millions de dirhams affichant ainsi une hausse éstimée à 32% par rapport à 2011. Cette évolution est tirée notamment par l'avancement des grands projets en particulier le projet de dépollution «Système antipollution (SAP) Est». Par ailleurs, l'investissement engagé pour l'éclairage public a connu une amélioration en 2012. Lydec a donc déboursé 321 millions de dirhams affichant ainsi une amélioration de 10% par rapport à l'année précédente. La compagnie a procédé donc en 2012 au renouvellement des candélabres ainsi qu'à l'extension des réseaux en vue d'améliorer le taux moyen éclairage. Si la Lydec a investi depuis 1997 un peu moins de 13 milliards de dirhams (dont 6,53 milliards engagés par la compagnie), le besoin en investissement pour les 14 prochaines années n'est pas des moindres. «Nous œuvrons d'ici la fin de notre contrat qui arrivera à échéance en 2027 à renforcer nos infrastructures existantes ainsi qu'à accompagner le développement de la ville en phase avec le schéma directeur urbain», précise dans ce sens M. Barbe. En eau potable, le besoin en investissement oscille entre 3,38 milliards et 4,81 milliards DH. La facture de l'assainissement s'avère un peu lourde, soit un besoin allant de 14 milliards à 19,3 milliards de dirhams d'ici 2027. L'électricité octroie pour sa part un budget prévisionnel de 1,78 milliard de dirhams. A lire : La vision de Jean Pascal Darriet Rappelons que la Lydec fait du renouvellement son cheval de bataille. L'accent est mis sur le pôle de la maintenance, et ce à travers la mise à niveau des réseaux et des ouvrages existants, des actions visant principalement à limiter les pertes électriques et les fuites en eau potable. Notons que les plans d'investissement sont établis selon les priorités des travaux ainsi que les besoins des populations. Des objectifs qui sont à jour en dépit de quelques freins liés à la cadence de l'application du schéma d'urbanisation de la ville de Casablanca ainsi que l'acquisition du foncier et l'ouverture des voies. Réalisations-phares 2012 Assainissement : Lydec a renouvelé 12,6 km, en 2012, de réseau en remplaçant 537 candélabres et 740 luminaires. Afin de supprimer certains points noirs, le réseau d'éclairage public a été étendu de 10 km (soit l'équivalent de 27 projets d'extension), ce qui a nécessité la pose de 226 candélabres et de 350 luminaires. Electricité : Le rendement du réseau électrique a atteint 93,2% en 2012. Pour mieux piloter le rendement et augmenter la fiabilité du service, Lydec a créé un nouveau département chargé de suivre la performance des réseaux. Eau : Le rendement du réseau d'eau potable s'est maintenu à 75,5% au cours des trois premiers trimestres de 2012. Une baisse de 0,5% a néanmoins été constatée en fin d'année, en raison des nombreux travaux de voirie qui ont perturbé le fonctionnement des réseaux de distribution et retardé les projets en cours.