* Le programme d'investissement sera axé sur les infrastructures et l'extension du réseau. 53% des projets seront réalisés à l'horizon 2015. * Durant ses 12 ans d'exploitations, la Lydec a investi 8,639 Mds de DH, dont 3,1 Mds pour l'assainissement, 2,17 Mds pour l'eau et 3,36 Mds pour l'électricité. * 1,45 Md de DH seront alloués pour faciliter l'accès aux services dans les bidonvilles. Eau, assainissement, électricité, éclairage public environnement, facturation plusieurs sujets ont été traités dans le cadre de la rencontre média organisée par la Lydec à Marrakech les 19 et 20 février. Les responsables du délégataire ont répondu à cur ouvert à toutes les questions posées par les journalistes. « Nous voulons renforcer nos relations avec les médias pour échanger et prendre en considération leurs remarques et leurs observations», a indiqué Jean-Pierre Ermenaut, DG de la Lydec. Cette rencontre a été l'occasion pour présenter les principales dispositions du contrat révisé avec le Conseil de la ville qui se décline en trois axes majeurs. Il s'agit de la stabilisation des tarifs hors ajustement des prix d'achat aux producteurs et révisions économiques. Sur la période 2007-2027, la Lydec s'est engagée à investir 12,5 Mds de DH. Le troisième axe a trait à la prise en charge par l'opérateur de l'éclairage public. Il faut dire que les chiffres de l'entreprise ont beaucoup évolué depuis le début de son activité en 1997. Le nombre d'abonnés à l'eau a atteint les 860.000 alors que celui ) l'électricité est de 846.000. Le process de la facturation a été l'un des points les plus expliqués, car il, est également le plus contesté par plusieurs Casablancais et le plus soulevé. « Il n'y a que 0,05% de factures qui sont contestées par mois. C'est un système strictement réglementé. Il y a des tarifs par tranche, notamment une tranche sociale où les prix sont arrêtés en dessous de leur prix d'achat, que ce soit pour l'eau ou pour l'électricité», a souligné Jawad Benhaddou, Directeur système d'information et développement clientèle. En effet, la Lydec achète le mètre cube d'eau à 4,34 DH HT et le vend à 2,99 DH HT en 1ère tranche et à 3,15 DH HT en 2ème tranche à tous ses clients particuliers. Benhaddou a précisé que «42% des clients consomment moins de 113 DH /mois et 58% des abonnés à l'eau moins de 43 DH/mois. Durant ses 12 ans d'exploitations, la Lydec a investi 8,639 Mds de DH, dont 3,1 Mds pour l'assainissement 2,17 Mds pour l'eau et 3,36 Mds pour l'électricité. «L'effort a été dans un premier temps de développer l'activité assainissement pour lutter contre les inondations et protéger la ville contre les crues. Il était question de rénover les équipements et d'améliorer le réseau de distribution», a affirmé Hamid El Mesbahi, Directeur des projets de développement. Casablanca est une grande métropole qui connaît un essor démographique notoire. 10.000 ha seront urbanisés en 2027 sur un total de 30.000 actuellement. «Le programme de notre investissement sera axé sur les infrastructures et l'extension du réseau. 53% des projets seront réalisés à l'horizon 2015», a souligné Mesbahi. Au programme, figure la création de 8 réservoirs d'une capacité supplémentaire de 100.000 m3. Ces investissements qui seront réalisés entre 2010 et 2015 devraient nécessiter une enveloppe de 138 MDH. Pour l'assainissement, les projets concernent trois stations d'épuration (Mansouria, Médiouna, Nouaceur), le super collecteur sur l'Oued Bouskoura, l'intercepteur Est de Casablanca et d'autres sites. Le coût de ces projets est arrêté à 2,13 Mds de DH. Pour l'électricité, il s'agit de la création de trois nouveaux postes sources pour un budget de 370 MDH. Par ailleurs, pour accompagner le projet du Tramway, la Lydec devrait mobiliser 447 MDH pour les travaux de déviation des réseaux. Concernant les eaux pluviales, elles s'accaparent 57% des investissements en assainissement, soit 6.519 MDH. «A fin 2009, nous disposons de 39 bassins d'orage d'eaux pluviales d'une capacité totale de 500.000 m3. Le programme entre 2009 et 2027 prévoit la création de 36 bassins d'orage supplémentaires d'une capacité totale de 1.000.000 m3», a souligné Mesbahi. Concernant l'éclairage public qui devient le quatrième métier de la Lydec à partir de mai 2009, l'inventaire réalisé par l'opérateur fait ressortir l'existence de 98.000 foyers lumineux qui vont passer à 110.000 en 2011. «Nous avons constaté des défauts de soudures des candélabres qui présentaient un risque de chute. Pour des raisons de sécurité, nous avons procédé à l'audit de nos fournisseurs par des experts d'Ineo Infra, une filiale du groupe de Suez. Nous avons défini les normes à appliquer et la spécification du matériel», a indiqué Gérard Faure, Directeur de l'électricité et de l'éclairage public.