Reconnaissance du Sahara par la France: un acte de justice, pas un cadeau, selon Samira Sitaïl    SOREC : Les temps forts du Morocco International Meeting 2024    Trafic de drogue et de migrants : les autorités espagnoles démantèlent un réseau algérien qui a exploité des Marocains    CAN U17 .2025 / Qualifs. Unaf : Les Lionceaux ratent le coche face aux Aiglons dans le temps additionnel    Rabat accueille la sixième édition des Sanofi Diabetes Research Awards    Le Maroc désigné comme première destination touristique en Afrique par The Telegraph    La Chine est-elle sur le point de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara ?    La pénurie de médicaments vitaux aggrave les souffrances des patients cardiaques au Maroc    Younes Sekkouri : Allocation de 14 milliards de dirhams pour promouvoir l'emploi    Elections législatives : Les Sénégalais appelés aux urnes ce dimanche    Le Maroc cherche à renforcer sa flotte atlantique avec des sous-marins    L'Allemagne se prépare à une période de grand froid    Fête de l'Indépendance: Un symbole de fierté et d'attachement à la Nation    Inondations en Espagne : la diaspora marocaine au chevet des sinistrés    CAN (F) Maroc 24: Tirage de la phase de poules vendredi prochain à Rabat    KAC: Jaâouani sur le banc pour remettre l'équipe sur les rails    Real Madrid: Brahim Díaz en partance vers d'autres horizons    CAN féminine Maroc-2024 : Voici la date et le lieu du tirage au sort    Al-Rayyan dément les rumeurs de la résiliation du contrat d'Achraf Bencharki    Voici la date du derby entre le Raja de Casablanca et le Wydad de Casablanca    FAR : Une délégation militaire française d'armement en visite au Maroc    Le site du magazine "Maroc Hebdo" pris pour cible par des cyberattaques    Santé : Réflexes et attitudes à adopter face à l'épilepsie infantile    Nutrition: Que se passe-t-il dans votre corps quand vous savourez un couscous aux sept légumes ?    Tendance : Le gazéificateur d'eau entre mythes et réalités    Terroir : Que pourrait-on acheter lors d'un voyage à Meknès ?    20e Festival Cinéma et Migrations d'Agadir : « Green Border » sacré Grand Prix    Les femmes marocaines à l'honneur à la Foire internationale du livre de Sharjah    Irrégularités dans l'exécution de la voie express reliant Tiznit à Dakhla : le bureau d'études topographiques impliqué écarté des marchés publics pour une durée de cinq ans    Le Président Xi Jinping s'entretient avec le Président américain Joe Biden    Jet Contractors. Mohamed Adil Rtabi veut lever 1 milliard de DH sur le marché obligataire    L'Espagne met fin aux « golden visas » accordés aux étrangers qui achètent des biens immobiliers    L'écrasement d'un avion militaire algérien au nord-ouest du pays est une information infondée    Le Maroc débloque 5,8 milliards de dirhams en 2025 pour surveiller ses frontières avec l'Algérie    G20, le sommet des chefs d'Etat commence demain à Rio de Janeiro    Marché des changes: Le dirham s'apprécie face à l'euro    Tanger Med : la quantité de comprimés psychotropes saisie à bord d'un camion de transport international dépasse désormais 188 000    Le temps qu'il fera ce dimanche 17 novembre 2024    Les températures attendues ce dimanche 17 novembre 2024    Espagne : Faible mobilisation des partisans du Polisario à une marche à Madrid    Diaspo #363 : De Paris à Casablanca, Lilya Ennadre redonne vie au cinéma de sa mère    Trump nomme Karoline Leavitt porte-parole de la Maison Blanche    Tensions géopolitiques mondiales : le Maroc réaffirme sa résilience face aux conjonctures fluctuantes    Pays-Bas : la coalition reste en place malgré la démission d'une secrétaire d'Etat d'origine marocaine    Les villes créatives de l'UNESCO se donnent rendez-vous à Tétouan    Un quotidien britannique met en avant les atouts du Maroc en tant que « première destination touristique d'Afrique »    Première édition du Prix Maroc Jeunesse : les lauréats dévoilés    Visa For Music 2024 : une 11e édition qui promet du lourd    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Code de mutualité : Le corps médical dit niet
Publié dans Finances news le 28 - 01 - 2016

L'adoption du projet de loi 109.12 portant Code de la mutualité a suscité la grogne des médecins, dentistes et pharmaciens qui sont montés au créneau pour défendre leurs droits et intérêts. Les mutuelles seront probablement autorisées à créer et gérer leurs propres unités de soins et pharmacie. Les pharmaciens n'écartent pas la possibilité de lancer une grève générale.
L'adoption en première lecture par la Chambre des conseillers du projet de loi 109.12 portant Code de la mutualité n'est pas passée inaperçue. Bien au contraire, il a suscité la grogne des médecins, dentistes et pharmaciens qui sont montés au créneau pour dénoncer ce projet de loi, qui risque de leur porter préjudice. La cause de cette effervescence, l'introduction d'un amendement autorisant les mutuelles à créer et gérer leurs propres unités de soins et pharmacie. En d'autres termes, les mutuelles seraient habilitées à exercer des métiers qui ne sont pas les leurs, ce qui ne serait pas sans conséquence sur l'activité des professions précitées.
Mais pas seulement, puisque l'adoption de ce projet de loi, dans sa mouture actuelle, priverait les affiliés d'un droit fondamental, celui de pouvoir choisir leur médecin ou pharmacien, ce qui va à l'encontre du principe de la concurrence.
A l'instar des médecins et des dentistes qui ont déjà exprimé leur mécontentement face à cet amendement, qui est en contradiction avec la loi 65.00 portant code de la couverture médicale, la réaction des pharmaciens ne s'est pas fait attendre.
En effet, la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) a convoqué une réunion d'urgence pour dénoncer, à son tour, ce dispositif qui risque d'avoir des conséquences non négligeables sur le système de santé ainsi que sur la politique du médicament.
C'est dire que les pharmaciens ne sont pas au bout de leurs peines. Après la baise des prix des médicaments, la profession s'apprête à mener une nouvelle bataille.
«Normalement, dans les pays qui se respectent, chacun fait son travail. Les mutuelles et les compagnies gèrent l'assurance, c'est-à-dire s'occupent de la gestion financière. Les cliniques soignent et opèrent. Et les pharmaciens dispensent les médicaments.
Ce qui n'est pas le cas au Maroc où règne une anarchie. Les mutuelles et les assurances, qui cherchent à avoir leurs propres cliniques et pharmacies, tentent de contrecarrer la loi 65.00, notamment l'article 44, qui stipule clairement qu'un prestataire de services ne peut pas être prestataire de soins», explique Mohamed Mounir Tadlaoui, Secrétaire général de la FNSPM.
Les dessous de la polémique
La colère des professionnels de la santé vient de l'amendement récemment introduit dans le projet de loi. Contrairement au principe de la démocratie participative, stipulé dans la nouvelle Constitution de 2011, les différents acteurs du secteur n'ont pas été associés au réajustement apporté au texte initial.
Ce nouveau dispositif laisse certaines questions en suspens. Peut-on être juge et partie ? Les intérêts financiers des mutuelles ne vont-ils pas influencer le processus de prise en charge des malades ?
Cet amendement, qui figure parmi les recommandations du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en 2013, a été introduit dans le projet de loi sans en informer les différentes parties concernées. «Pour permettre aux mutuelles de participer à la politique sanitaire de l'Etat, il est recommandé de revoir les dispositions de la loi 84-12 relative aux dispositifs médicaux et de la loi 34-09 relative au système de santé et à l'offre de soins, pour permettre aux mutuelles, avec leur statut juridique spécifique, de pratiquer les activités à caractère sanitaire», avait recommandé le CESE.
Le Conseil avait également préconisé la révision de l'article 44 de la loi 65-00 précitée afin de clarifier ses dispositions de manière à préciser explicitement que les mutuelles, du fait qu'elles ne sont pas gestionnaires de l'Assurance maladie obligatoire, ont la pleine légitimité et la vocation à créer, développer et gérer des unités de soins.
Ce que contestent fortement les médecins, dentistes et pharmaciens qui voient dans cette recommandation une atteinte directe à leurs droits et intérêts.
Ce code tant attendu est pourtant essentiel pour pallier les défaillances et dysfonctionnements qui entachent la gestion de certaines mutuelles.
Le président de la Coordination des mutuelles au Maroc, Miloud Maâssid, avait récemment déclaré que ce projet de loi, dans sa version actuelle, a relativement répondu aux revendications des mutuelles, estimant toutefois qu'il souffre encore de carences, de contraintes opérationnelles et de contradictions juridiques qui ne servent nullement l'esprit mutualiste, basé sur la solidarité et le bénévolat.
Affaire à suivre !
Les pharmaciens ne lâcheront pas prise
«Nous allons militer par tous les moyens pour empêcher l'adoption de ce projet de loi dans la mouture actuelle. Une grève nationale avec fermeture des pharmacies pendant une période serait également envisageable.
Aussi, nous constatons que les cliniques facturent les médicaments au prix public de vente, c'est-à-dire avec la marge de la pharmacie alors qu'elles sont censées appliquer le prix hôpital. Il n'y a aucun respect des articles 69, 70 et 71 de loi 17.04 portant code du médicament et de la pharmacie», précise Mohamed Mounir Tadlaoui, Secrétaire général de la FNSPM.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.