Le ministre de la Santé, Houcine Louardi a appuyé la position des pharmaciens quant à la régularisation de la vente des médicaments au sein des cliniques privées lors de la 2e édition du Salon international des pharmaciens du sud, qui s'est tenue, en fin de semaine dernière, à Agadir. «Je supporte la régularisation de la vente des médicaments au sein des cliniques privées car il est inconcevable de vendre certains médicaments aux prix publics de ventes (PPV) pratiqués par les pharmaciens officines au lieu du prix des médicaments vendus aux hôpitaux». C'est en ces termes que le ministre de la Santé, Houcine Louardi, a soutenu la position des pharmaciens quant à la régulation de la vente des médicaments au sein des cliniques lors de la 2e édition du Salon international des pharmaciens du sud, qui s'est tenue, en fin de semaine dernière, à Agadir. Dans le même compte de faits, Louardi a annoncé lors de cette manifestation initiée par l'alliance des pharmaciens du sud (APS) que son ministère prendra les mesures nécessaires pour pallier à cette situation qui touche les intérêts des pharmaciens. Cependant, la priorité, selon Louardi, avant la fin de ce mandat sera accordée à la réglementation pharmaceutique obsolète telle que l'actualisation de la loi 17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie. «Aujourd'hui, au lieu d'introduire à chaque fois des amendements à la première mouture du code, il paraît essentiel de réviser cette loi qui est dépassée par la force du temps», se désole Louardi. Le constat est le même pour le Dahir de 1922 régissant les substances vénéneuses et le dahir portant loi n° 1-75-453 du 17 décembre 1976 instituant l'ordre des pharmaciens. Selon Louardi, «les dispositions de ce dernier texte qui régissent la profession des pharmaciens sont également caduques et elles sont en décalage avec la réalité du secteur pharmaceutique et ses évolutions». S'agissant du projet de loi n°109.12 portant Code de la mutualité, notamment les articles n°2 et 138 aux termes desquels les mutuelles pourraient créer et gérer des unités de santé dans le but de fournir des services dans le domaine du diagnostic, du traitement, de l'hospitalisation ou la fourniture de médicaments, d'équipements, de machines et d'appareils médicaux, le ministre a souligné que les intervenants doivent se conformer à la loi, en l'occurrence l'article n°44 de la loi 65-00 portant Code de la couverture médicale de base. Cette dernière interdit à un organisme gestionnaire d'un ou de plusieurs régimes d'assurance maladie obligatoire de base de cumuler la gestion de l'assurance maladie avec la gestion d'établissements assurant des prestations de diagnostic, de soins ou d'hospitalisation et/ou des établissements ayant pour objet la fourniture de médicaments, matériels, dispositifs et appareillages médicaux. Par ailleurs, la couverture sociale des professions libérales et celle des indépendants sera débattue ce mercredi au sein de la seconde Chambre. S'agissant du décret relatif à la réduction des prix des médicaments, il a permis selon le ministre après son application la baisse des tarifs de 2.602 médicaments. Pour ce qui est du décret afférent à la fixation des prix des dispositifs médicaux, qui est entré en vigueur en début de mois de février, il a permis pour sa part de réduire le prix de 1.000 dispositifs médicaux à hauteur de 30%. Pour rappel, la politique pharmaceutique nationale s'est fixée 10 objectifs qui sont déclinés en 35 engagements, lesquels sont encadrés par 20 textes de lois.