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Dégroupage de la boucle locale et sous-boucle locale : Les dessous d'un acharnement médiatique
Publié dans Finances news le 26 - 06 - 2014

Un faux débat semble s'instaurer sur la dernière décision de l'ANRT relative au dégroupage de la boucle locale cuivre et qui, dit-on, met fin au monopole de Maroc Telecom sur l'Internet Fixe (ADSL). Certains jour-naux, prompts à relayer des informations non vérifiées, semblent s'en donner à coeur joie pour revenir sur «la position dominante indue» de l'opérateur historique des télécoms.
D'emblée, il faut souligner que cette façon de présenter la réa-lité est d'autant plus fausse que ce qu'on appelle «le monopole» de l'opérateur historique n'existe plus depuis 2005, date à laquelle le marché a été libéralisé, notam-ment par l'octroi de deux nou-velles licences. Les autres opé-rateurs avaient désormais le droit et la liberté de se lancer dans le fixe. Aujourdhui, on s'en prend encore au prétendu «monopole» de l'opérateur historique qui, pour sa part, non seulement a respecté les décisions du régula-teur, non seulement a maintenu le fixe et l'ADSL contre vents et marées, mais a continué à investir dans ce segment avec une volonté de le développer. A chaque présentation de leurs résultats ou de leurs projets, les dirigeants de l'opérateur histo-rique reviennent à la charge pour annoncer que le renforcement de la téléphonie fixe et l'ADSL constituait toujours l'une de leurs priorités, voire une mission... Ils expriment leur étonnement face à la médiatisation à laquelle semble se livrer aujourd'hui le régulateur qui, pourtant, a l'habi-tude de prendre des décisions - parfois plus importantes - tout au long de l'année, sans pour autant leur conférer une dimen-sion exceptionnelle. Parmi les décisions significatives passées dans la normalité, on peut citer celle qui concerne le déploie-ment de la fibre optique jusqu'au client final (FTTH-Fiber to the home), annoncée en avril dernier et structurante pour l'avenir des télécommunications au Maroc. Elle définit les conditions de par-tage des infrastructures mises en place par les opérateurs dans le but d'offrir un très haut débit aux ménages marocains. Ces derniers ne se sont pas fait faute, d'ailleurs, de saluer cette déci-sion. Or, la dernière décision concer-nant le dégroupage lancée tam-bour battant, non seulement relèverait du cours normal des choses, mais n'avait pas besoin d'être instrumentalisée et média-tisée à ce point. Car le dégrou-page a été rendu possible depuis 2008, depuis qu'une première offre technique et tarifaire aux autres opérateurs que l'ANRT avait été, rappelons-le, validée et révisée à plusieurs reprises. Mais que les opérateurs tiers n'ont pas pris en considération. On estime que la décision annoncée derniè-rement relative au dégroupage par le régulateur s'inscrit bel et bien dans l'esprit d'une conti-nuité et ne fait qu'actualiser et renforcer, en fait, l'offre faite par l'opérateur historique en 2008. Elle n'avait pas besoin d'un injus-tifiable tapage. A tort ou à raison, ils se demandent pourquoi les deux autres opé-rateurs n'ont pas répondu à l'offre soumise en 2008, validée de surcroît par l'ANRT ? Une réponse vient immédiatement à l'esprit. Les concurrents de Maroc Telecom ne veulent pas investir dans le fixe et l'ADSL, ils préfèrent gagner leurs marges dans le mobile qui ne les engage pas dans des frais et charges insurmontables... «Ils ont mon-tré très peu d'intérêt pour le fixe filaire et n'ont pratiquement pas investi, sachant bien qu'il était largement plus profitable de concentrer leurs efforts sur le Mobile». Tous les milieux des télecoms le reconnaissent. Alors que ses concurrents ont négligé le fixe et l'ADSL, l'opérateur his-torique a poursuivi en revanche sa politique consistant à inves-tir pour moderniser le réseau fixe et Internet, renforcer ses produits, donc maintenant ses engagements quand bien même il n'avait aucun retour, ni pers-pective de rentabilité immédiate. Comme pour manifester leur bonne volonté, ses responsables rappellent le lancement du pro-gramme MSAN (Multiservices acces nodes), un équipement multiservice installé à proximité de la clientèle pour un débit plus élevé. Manifestant leur étonnement, ils n'hésitent pas à s'interroger si l'arbre ne cachait pas la forêt ? De toute évidence, le projet initial de l'ANRT était fortement déséquilibré en faveur des autres opérateurs, au point qu'on pou-vait légitimement s'interroger si le régulateur n'avait pas l'inten-tion de «transformer l'opérateur historique en pourvoyeur d'in-frastructures pour les autres opé-rateurs ?». Il faut s'étonner tou-jours que le tout premier projet de décision demandait à ce que l'opérateur historique «prenne en charge les investissements financiers, humains et logistiques à leur profit sans contrepartie financière, sollicitant les autori-sations pour les équipements de rue en leur nom, les installant pour leur compte sans aucune garantie de paiement...». Le régulateur désespère, semble-t-il, à convaincre les opérateurs tiers à investir dans le fixe et l'ADSL, sauf qu'il ne le leur impose aucune obligation, au motif qu'ils «n'ont justement pas encore investi» ! Or, l'opérateur historique qui ne cesse d'investir des sommes colossales dans le fixe et l'Internet auxquels il a rendu leurs lettres de noblesse, notamment en termes de fibre optique, se voit à présent convié, pressé même de mettre ses infrastructures à leur disposition. De bonnes sources, on sait que les responsables de l'opérateur historique ne manquent pas de rappeler, outre l'instrumentali-sation qui est faite de la der-nière décision de l'ANRT, leur volonté de continuer à investir massivement dans les nouvelles technologies pour développer et offrir de nouveaux services, sauf s'il en est «empêché», comme ce fut le cas pour le Très Haut Débit. Notamment le FFTH (fibre optique) que le régulateur, quinze mois après la demande dépo-sée par le premier opérateur, et beaucoup de tergiversations, a enfin concédé à autoriser la commercialisation, et seulement dans quelques quartiers, tout en interdisant formellement la communication sur ce sujet. Ne faut-il pas s'interroger, dans ces conditions, pourquoi le lance-ment de la 4G est sans cesse reporté «sine die», alors que partout dans le monde elle est déployée et répandue avec suc-cès ? Comment expliquer dès lors un tel acharnement ?

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