Depuis la 3ème génération de fonds, la part de ceux indépendants a fortement progressé, soit 80%. 65% des fonds levés sur la période 2012-2013 sont transrégionaux. Le cumul des montants désinvestis atteint 1,9 Md de DH. En dépit des incertitudes qui marquent aussi bien le contexte national qu'international, le capital investissement s'est relativement bien comporté au courant de 2013. C'est ce qui ressort, en tout cas, de l'étude relative à la croissance et aux performances du capital investissement confiée par l'AMIC (Association marocaine des investisseurs en capital) à un cabinet de renommée. L'étude en question couvre l'ensemble des sociétés de gestion adhérentes à l'AMIC ayant un bureau de représentation au Maroc et dont une partie des fonds à investir est dédiée au Royaume. Aussi, les fonds investissant sont majoritairement dans les PME et les entreprises non cotées. L'etude porte par ailleurs sur tous les secteurs, à l'exception des fonds alloués à l'immobilier, l'infrastructure et au tourisme. A noter également que les investissements analysés ne comprennent pas les «large caps», car il s'agit d'un segment dont le nombre de transactions demeure fortement limité. Sont pris en compte dans l'étude, les fonds en phase de désinvestissement ou désinvestis ainsi que les nouveaux tels que Mediterrania II, BMCI Développement et MJT Park. 2013 : train de levées importantes de fonds Sur le plan mondial, les chiffres présentés par l'AMIC mettent en évidence le chiffre record réalisé en 2013, soit 431 Mds $ levées de fonds contre 315 Mds $ en 2012. Contrairement aux pays développés, ceux émergents ont enregistré de légères hausses. Avec un taux de pénétration de 0,08%, le Maroc a superformé la zone MENA en 2013. Les caractéristiques des fonds sous-gestion font montre que la forme juridique la plus prépondérante en 2013 est celle étrangère (92%). Depuis la 3ème génération de fonds, la part de ceux indépendants a fortement progressé, soit 80%. Ce qui se traduit par une diversité des investisseurs. Le montant total des fonds levés depuis l'origine s'établit à 10,68 Mds de DH. Encore 4 Mds de DH sont disponibles pour l'investissement, dont 3,2 Mds levés entre 2012 et 2013. Les levées selon les types de fonds mettent en évidence la prépondérance des fonds transrégionaux. A partir de 2011, le Maroc s'est érigé en première zone d'investissement avec 56% des fonds investis. Et par type d'investisseurs, les capitaux étrangers représentent 58% à fin 2013, contre 42% de ceux marocains. Autres indicateurs importants : 3/4 des investissements sont réalisés dans des entreprises en développement. Le secteur industriel représente 45% des investissements réalisés depuis 2011, ceux des services et transport arrivent en second rang. Concernant l'évolution des désinvestissements, on dénombre 8 actes en 2013. Ils sont en baisse de 45% par rapport à 2012, soit 1,9 Md de DH. Sur le plan économique et social, l'impact n'est pas des moindres: plus de 95% des entreprises ont mis en place un système complet de gouvernance avec toutes les conséquences qui en découlent. Aussi, les perspectives s'annoncent-elles très prometteuses en 2014 dans la mesure où 33% des sondés souhaitent investir dans de nouvelles entreprises.