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FMSAR : «Il faut actionner les leviers inscrits dans notre contrat-programme»
Publié dans Finances news le 16 - 05 - 2013

Le secteur de l'assurance a terminé l'année avec une hausse de près de 9% et, même s'il est difficile de se prononcer sur l'année en cours, certaines tendances à la hausse se dégagent déjà. Néanmoins, toutes les compagnies ont enregistré au niveau de leurs comptes 2012 des provisions pour dépréciation d'actif à des niveaux très conséquents.
Deuxième place africaine de l'assurance qui gère 110 Mds de DH, le secteur tend à jouer pleinement son rôle de locomotive économique, aidé en cela par un contrat-programme ambitieux. Mais l'état d'avancement de certaines mesures rend impossible le doublement des primes émises à fin 2015.
Le point avec Bachir Baddou, Directeur général de la Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurance (FMSAR).
Finances News Hebdo : Comment évaluez-vous l'activité du secteur en 2012 par rapport à 2011 et à 2010 ? Comment démarre l'année 2013 ?
Bachir Baddou : Le secteur des assurances a terminé l'année 2012 sur une évolution de 8,9%. Niveau que nous jugeons très satisfaisant au regard du contexte économique actuel. Cette évolution confirme la tendance déjà enregistrée en 2011, année au terme de laquelle, le secteur avait enregistré une progression des primes émises de l'ordre de 9,2%. Se prononcer sur 2013 est un exercice difficile. Nous consolidons au niveau de la Fédération les données de manière semestrielle.
F. N. H. : De manière générale, y avait-il des tendances commerciales généralisées pour l'ensemble des sociétés du secteur ? Quels ont été les produits les plus commercialisés ? Et pourquoi ?
B. B. : Dans un marché tel que le nôtre, il y a toujours des situations nuancées entre les différents acteurs.
Certains sont spécialisés, d'autres sont adossés à des banques et l'activité «vie» est prépondérante dans leur chiffre d'affaires, d'autres sont plutôt versés dans l'assurance dommage, alors que certains compagnies sont plutôt orientés vers l'automobile.
Partant de là, les évolutions ne sont pas nécessairement les mêmes. Toutefois, des tendances de fonds ressortent. Le taux d'équipement des ménages en automobiles ne cesse de s'améliorer et l'assurance automobile continue à enregistrer une croissance naturelle (6,4% en 2012 après avoir enregistré 6,5% en 2011).
L'assurance vie continue à afficher de très fortes croissances, fruit d'un partenariat réussi entre banquiers et assureurs. La branche vie et capitalisation a connu une évolution de 15,9% en 2012 après une forte croissance en 2011 de 14,5%.
D'autres catégories d'assurance ont connu des évolutions très appréciables sur l'année écoulée. Nous pouvons citer, à titre d'exemple, la progression de 15,1% enregistrée par la banche incendie ou encore celle de «l'assistance et du crédit-caution» avec +10,1%.
F. N. H. : Les professionnels et observateurs s'accordent à dire que le contrat-programme du secteur a pris du retard dans son exécution. Est-ce vrai ? Si oui, pourquoi ? Et, surtout, cela impactera-t-il l'objectif initialement annoncé du doublement du chiffre d'affaires des assurances d'ici 2015 ?
B. B. : Avant de répondre à cette question, je tiens à souligner que notre secteur a connu sur les cinq dernières années (2008–2012) une croissance des primes émises de 31.81%.
Sur cette même période, la branche vie et capitalisation a connu une évolution de 33,7% et la non vie de 33,87%.
C'est dire que le contrat-programme est venu, non pas soutenir un secteur en mal de croissance, mais pour donner, à un secteur-clé de l'économie, un élan sans précédant pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de locomotive économique et sociale pour notre pays. Beaucoup de gens l'ignorent, mais notre secteur gère un actif de plus de 110 milliards de dirhams qui irriguent notre économie à travers différents types d'investissements.
Nous sommes ainsi les premiers souscripteurs des emprunts d'Etat. Nous sommes les premiers investisseurs dans la Bourse de Casablanca. Et nous accompagnons plusieurs projets structurants pour notre pays dans divers secteurs, tels que le tourisme, l'immobilier, l'industrie, la logistique, et bien d'autres encore.
Pour accélérer notre développement et consolider notre position de deuxième place africaine de l'assurance, il faut actionner les leviers inscrits dans notre contrat-programme. Cela nécessite du temps car il faut, dans la plupart des cas, préparer des textes de loi et légiférer.
Certains dossiers sont très avancés et d'autres le sont moins.
Citons, à titre d'exemple, le projet de texte de loi généralisant la «tous risques chantier» et la «RC décennale» qui va bientôt suivre le circuit législatif.
D'autres mesures ont été concrétisées. Je peux citer, entre autres, la suppression de la taxe sur les contrats de capitalisation, la simplification des procédures pour investir dans certains secteurs, l'introduction de nouvelles méthodes d'évaluation pour les actifs non cotés ou, encore, la mise en place de l'indemnisation directe en assurance automobile pour les sinistres corporels.
Ceci dit, un certain nombre de sujets n'ont pas avancé, rendant impossible le doublement des primes émises à fin de 2015.
Nous avons d'ailleurs tenu, courant avril, un comité de pilotage présidé par le ministre de l'Economie et des Finances, en présence de l'ensemble des ministères signataires, où nous avons évalué les réalisations et mis en évidence ce qui reste à faire.
Nous estimons que les mois qui viennent connaîtront une accélération dans le rythme de déploiement de l'ensemble des mesures.
F. N. H. : Enfin, toutes les sociétés du secteur subissent la baisse des marchés financiers depuis quatre ans. Faut-il commencer à s'inquiéter de leur santé financière ?
B. B. : Les contre-performances qu'affiche le marché financier, et plus précisément la Bourse de Casablanca, ne peuvent que nous inquiéter. Il est entendu que l'ensemble des entreprises d'assurance disposait de matelas de plus-values latentes leur permettant de faire face à des chocs conjoncturels. Mais aujourd'hui, nous ne sommes plus dans la configuration d'un choc conjoncturel, mais bien en présence d'une baisse structurelle qui entame de mois en mois nos marges de manœuvre, de sorte que la situation est devenue très délicate. Toutes les entreprises d'assurance ont enregistré au niveau de leurs comptes 2012 des provisions pour dépréciation d'actif à des niveaux très conséquents. Si cette tendance baissière se poursuit sur plusieurs années, nous pourrons effectivement craindre pour la santé financière de certains acteurs.


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