Le nombre de participants devrait dépasser largement celui des précédentes éditions. Le développement du secteur auto au Maroc n'a pas de lien avec la crise. Explication de Hakim Abdelmoumen, président de l'AMICA. - Finances News Hebdo : Le contexte de crise qui plane aujourd'hui n'a-t-il pas impacté l'événement ? - Hakim Abdelmoumen : Il y a des industriels travaillant avec l'Europe qui peuvent constater une baisse de volume des commandes. Au Maroc, les opportunités sont sur place. Lors de la dernière édition, il y a eu environ 140 participants. Nous tablons cette année sur une participation nettement plus importante que celle de l'année dernière, aussi bien de l'étranger que du Maroc. L'événement devrait profiter du démarrage du méga site de Renault à Tanger et de sa future extension. Le marché est là et les donneurs d'ordre seront au rendez-vous pour le représenter; ils ne demandent que des décideurs, notamment des industriels potentiels à la recherche d'opportunités d'affaire,s mais aussi de visibilité. Ils veulent se référencer auprès des multinationales. L'événement offre d'énormes opportunités depuis le constructeur désireux de trouver au Maroc 400 sous-ensembles, jusqu'aux multinationales qui exposeront leurs produits dans différentes filières. Par chance, nous ne nous inscrivons pas dans un contexte de crise, nous sommes plutôt dans un contexte où toutes les opportunités d'affaires se présentent et sont propices à ce que les candidats potentiels espèrent trouver. - F. N. H. : Comment jugez-vous l'accompagnement de l'Etat pour votre secteur ? - H. A. : L'Etat a prévu plusieurs formes d'accompagnement comme la formation, les subventions pour les PME à l'export ou à l'investissement ou la mise à niveau via l'ANPME. Les offres sont déjà exceptionnelles au niveau mondial. Le fonds d'aide, qui est très important, est perfectible comme Imtyaz, mais il n'est pas forcément adapté à l'automobile. Je crois que d'ici 4 ans le Maroc pourrait avoir une véritable industrie de l'automobile. A titre de comparaison, la Turquie a mis 20 ans pour se constituer une véritable plateforme industrielle automobile. Pour mieux profiter des mesures d'accompagnement de l'Etat, l'AMICA, en collaboration avec les autorités concernées, prépare tout un programme pour que les actions soient ciblées, adaptées et efficaces. Nous devrons faire appel à des consultants spécialisés et à des experts pour mettre en œuvre les différentes mesures qui peuvent être déployées. Les PME opérant dans le secteur ont besoin d'être orientées et encadrées pour répondre aux besoins de développement souhaités. Nous sommes en train de réaliser tout un package en partenariat avec les pouvoirs publics et selon les attentes des adhérents industriels.