Elu en juin dernier à la tête de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA), succédant à Larbi Belarbi, Hakim Abdelmoumen est revenu, lors d'une rencontre avec la presse, sur l'évolution de l'industrie automobile au Maroc et les défis qu'elle continue de rencontrer. Diplômé de l'Ecole supérieure de commerce en 1999, l'actuel président a fait un passage par le Conservatoire des arts et métiers pour devenir ingénieur d'Etat. Depuis 2001 il est administrateur-directeur général de la société Socafix et administrateur du groupe Induver-Somaver Maroc. Lors de cette rencontre M. Abdelmoumen a notamment évoqué les résultats importants réalisés par l'industrie automobile avec une croissance soutenue et des projections qui tablent sur 12 milliards DH de PIB additionnel, en plus de la création de 70.000 postes d'emplois à l'horizon 2015. Les exportations du secteur se sont inscrites, depuis quelques années, dans un trend haussier. Elles ont marqué une croissance de plus de 20% en moyenne durant la période 2005-2011 et une performance de 21,2% en 2011 avec l'objectif d'atteindre les 40 MMDH en 2015. Bien que ce chiffre puisse paraître impressionnant, M. Abdelmoumen donne l'exemple d'une multinationale qui dépense, en une année, 12 MMDH d'euros pour l'achat de composantes électroniques. Cet exemple prouve le potentiel du secteur et que le processus de développement, qui est déjà entamé commence à avoir quelques retombées positives puisque plusieurs équipementiers étudient la possibilité de s'installer au Maroc. L'une des raisons qui poussaient, jusque-là, les sociétés à s'installer au Maroc est sans doute le coût de la main-d'œuvre, mais selon M. Abdelmoumen, ce n'est plus un facteur qui assure la compétitivité l'industrie automobile au Maroc a besoin de compétences et d'une main-d'œuvre qualifiée. Autres points importants pour l'industrie automobile, le développement de filières avec des formations dédiées, une maintenance assurée, un équipement industriel… Ce qui encouragerait l'arrivée de nouveaux investisseurs dans la plasturgie, notamment, ou encore la fabrication de pneus qui avait souffert à un moment de l'informel sur notre marché. Assurer le suivi et l'accompagnement des équipementiers internationaux à leur arrivée ou encourager les locaux à se lancer dans l'aventure, l'AMICA travaille notamment sur le soutien des actions transversales dans le secteur et l'instauration des conventions collectives pour pérenniser la paix sociale.