La rentrée à l'Institut français de Casablanca a réservé une place de choix à l'artiste marocain Aziz Sahaba. Lauréat de l'Ecole des Beaux Arts de Tétouan, ce peintre âgé de 42 ans s'est fait remarquer lors de la cinquième biennale de la jeune peinture marocaine. La rentrée à l'Institut français de Casablanca a réservé une place de choix à l'artiste marocain Aziz Sahaba. Lauréat de l'Ecole des Beaux Arts de Tétouan, ce peintre âgé de 42 ans s'est fait remarquer lors de la cinquième biennale de la jeune peinture marocaine. Comme le fait remarquer Moulim El Aroussi, la peinture de Aziz Sahaba utilise «une technique réellement mixte : du papier, du carton, des coupures de journaux, le tout collé et traité au pastel. Une superposition de surfaces». Ceci donne aux yeux de ce critique d'art «un espace de travail qui est ainsi animé par un assemblage de plans graphiques, de la couleur ou encore des corps et des visages». Aziz Sahaba semble surtout travailler exclusivement sur les corps. «Le corp dans sa dimension aussi bien physique que psychologique». Comme le fait remarquer une nouvelle fois Moulim El Aroussi, «les corps sont abandonnés à leur sort sur des espaces déprimés et désolés. Une certaine détresse se dégage des visages et des postures. Les corps sont asexués, ni homme ni femme, ni même androgyne». Il est aussi remarquable que l'expression de l'artiste Aziz Sahaba demeure forte, de même que son langage et sa poétique. Les travaux de cet artiste seront exposés à l'Institut français de Casablanca jusqu'au 29 septembre.