Le taux de créances en souffrance passe de 7,8% en mai 2017 à 7,4% en juin 2017.
On n'avait plus observé une telle hausse depuis bien longtemps : à fin juin 2017, l'encours des crédits bancaires a progressé de 6,2% en glissement annuel, selon les dernières statistiques monétaires publiées par la Banque centrale. Sur un mois glissant, la hausse est de 3,7%.
Le crédit bancaire, principale source de financement de l'économie nationale, s'inscrit incontestablement sur un trend haussier, et l'atonie qui le caractérisait ces trois dernières années semble dépassée. Presque toutes les catégories de crédits sont concernées par cette accélération. Les crédits à l'équipement en particulier, qui financent l'acquisition de biens par les entreprises et qui renseignent sur leurs rythmes d'investissement, enregistrent une forte croissance de leur encours de 9,4% en glissement annuel, et de 4% en glissement mensuel. Le crédit aux entreprises privées s'est particulièrement distingué entre mai et juin 2017. Sur ce seul mois, les banques ont débloqué pas moins de 15 milliards de DH aux entreprises non financières privées. La belle surprise est aussi venue des crédits de trésorerie, au point mort depuis plusieurs mois, et qui affichent une hausse de leur encours de 1,7% en glissement annuel. Sur le seul mois de juin 2017, et comparativement au mois de mai 2017, la hausse des crédits de trésorerie est de 7%. Une embellie qui reste à confirmer dans les prochains mois. Pour les crédits à l'immobilier, la relative regain de forme se poursuit. La hausse est de 3,8% sur un an. Les crédits aux acquéreurs progressent de 4,6% en glissement annuel, tandis que ceux à la promotion immobilière sont en amélioration de 2,4% sur une année glissante. En revanche, les crédits à la consommation marquent quelque peu le pas. Leur encours n'a augmenté que de 4,4% sur un an (au lieu de 4,9% le mois dernier).
Baisse du taux des créances en souffrance L'encours des créances en souffrance s'établit à fin juin 2017 à 62,1 milliards de DH, en augmentation de 3% en glissement annuel. Comparé au mois de mai 2017, les créances en souffrance sont en baisse de 1,4%. Le taux de créance en souffrance ressort à 7,38%. Il était de 7,76% à fin mai 2017. Cette baisse est attribuable à la diminution de 3,3% des créances en souffrances des sociétés non financières privées à 36,8 milliards de DH. En revanche, le taux de créances en souffrance des ménages a augmenté de 13,6% en glissement annuel à 24,25 milliards de DH.