■ Le CNCE se transforme en Observatoire. ■ Cette mutation est basée sur une étude ayant mis en avant l'intérêt de disposer d'un outil de veille stratégique. C'est mardi dernier que le Conseil National du Commerce Extérieur a inauguré son nouveau siège à Rabat, sous la présidence du ministre du Commerce extérieur A. Mâazouz. A cette occasion la présidente, N. Lahrichi, a présenté au bureau exécutif la feuille de route afin de transformer le Conseil en Observatoire. Cette mutation est basée sur une étude ayant mis en avant l'intérêt de disposer d'un outil de veille stratégique et d'études sur le commerce extérieur et la compétitivité de notre tissu économique. Inutile de rappeler que le Maroc a signé plusieurs accords de libre-échange dont l'impact ne se fait pas encore sentir sur notre déficit commercial qui ne cesse de se creuser. Dans un contexte pareil, les activités de l'Observatoire vont désormais s'articuler autour de trois missions essentielles. La première consiste à offrir une aide de décision aussi bien aux pouvoirs publics qu'aux opérateurs économiques impliqués dans le commerce extérieur. La 2ème est relative au conseil et à l'offre d'assistance suite aux requêtes qui peuvent être formulées par tous les acteurs liés au commerce extérieur. L'Observatoire pourrait ainsi réaliser des études spécifiques pour formuler recommandations et suggestions. La 3ème mission est celle d'un Centre de réflexion spécialisé où les travaux de recherche seront orientés vers l'action pour contribuer utilement au processus de formation des politiques en matière de commerce extérieur et de compétitivité des entreprises. Il s'agit donc d'une recherche appliquée qui consiste à appuyer l'action sur une analyse réfléchie qui croise les savoirs politique, économique et scientifique. La présence d'acteurs privés et publics au sein de l'Observatoire, à l'instar du Conseil National du Commerce Extérieur, permet d'en faire une plateforme de débats et d'échange d'expériences pour proposer des points de vue innovants. A noter que la composition du Conseil n'a pas changé et reste marquée par la participation des départements ministériels, des organismes publics, des fédérations des chambres professionnelles et des opérateurs privés. L'élément nouveau concerne la création d'un comité d'experts, choisis intuitu personae parmi les personnalités nationales et internationales reconnues pour leur expertise et leurs travaux et publications en matière économique et dans le domaine du commerce extérieur. Sa mission consiste, notamment, à apporter une appréciation objective sur la qualité des travaux et productions de l'observatoire. ■