La transformation du CNCE en Observatoire Marocain du Commerce Extérieur a marqué fortement les travaux du Conseil. Beaucoup de chantiers en perspective pour Nezha Lahrichi. Le CNCE a tenu récemment son AGO qui a été suivie d'une session consacrée à l'élection d'un nouveau président du Conseil qui n'est en fait que N. Lahrichi, PDG de la Société Marocaine de l'Assurance à l'Exportation (SMAEX). A cette occasion, la nouvelle présidente du CNCE a rappelé le contexte dans lequel s'est inscrite cette nomination. A l'instar de son prédécesseur N. Omary, N. Lahrichi est appelée à persévérer sur la même ligne à savoir doter le Conseil des moyens devant lui permettre d'être à la hauteur des missions qui lui sont assignées à savoir : être un des gagnants de la guerre économique qui s'est exacerbée depuis la profonde crise. On peut ainsi noter à l'actif du Conseil : la publication de rapports annuels de grande qualité, l'élaboration du plan national de simplification des procédures et de formalités du commerce extérieur qui vise la mise en place d'un guichet unique… autant d'éléments qui laissent prédire que le CNCE commence à se démarquer de son ancienne identité. Un projet phare est aujourd'hui dans le pipe du Conseil, il s'agit de la création d'un Observatoire ou plus précisément de la transformation du CNCE en observatoire Marocain du Commerce Extérieur, en guise de dispositif de surveillance de l'environnement international et de veille stratégique, devenu incontournable pour renforcer la compétitivité du tissu économique. A ce sujet N. Lahrichi a tenu à rappeler que les économies les plus compétitives ont adopté une démarche d'intelligence économique, c'est-à-dire une démarche axée sur la recherche, la collecte et le traitement de l'information pour l'aide à la prise de décision. Une chose est cependant sûre : le soutien aux exportateurs ; leur développement à l'international passe par un diagnostic permanent de l'état du monde, par une analyse en continu des risques et des menaces liés à l'environnement international et aux tendances à l'œuvre avec un objectif central : augmenter la capacité d'anticipation. Le but recherché étant de ne pas subir la mondialisation mais d'en être un acteur actif. Cet observatoire se veut par ailleurs une force de propositions à partir d'études, de l'édification d'un instrument de la connaissance de toutes les questions liées aux échanges extérieurs et à la politique commerciale du Maroc qui est par définition complexe. Et pour conclure et juste pour rappeler une évidence : l'enjeu du déficit commercial va au-delà de l'intégration dans le marché mondial par les importations plus que par les exportations, mais il peut affecter négativement la croissance économique et la création d'emplois. D'où l'intérêt de faire les bouchées doubles.