Le besoin de liquidité des banques ressort à 15,1 Mds de DH contre 16,2 Mds de DH un mois auparavant. Les facteurs autonomes de liquidité ont exercé sur les trésoreries bancaires un impact restrictif de 3,4 Mds de DH. Le secteur bancaire continue de connaître le même problème et la même pression sur les liquidités. En effet, sachant qu'il y a au Maroc une corrélation étroite entre la baisse des ressources bancaires et les balances commerciale et de paiements, et vu l'important déficit de la balance commerciale, le marché bancaire continue de subir le poids de plusieurs facteurs restrictifs sur la liquidité. Une situation qui perdure malgré l'augmentation par BAM du volume des financements sur le marché monétaire. Rien que pour le mois d'avril, les facteurs autonomes de liquidité ont exercé sur les trésoreries bancaires un impact restrictif de 3,4 Mds de DH dû essentiellement à la contraction des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib. D'ailleurs, ces mêmes avoirs se sont inscrits en baisse de 2,1% d'un mois à l'autre, ce qui a eu pour impact de réduire leur accroissement annuel, revenu de 4,1% à 2,9% en mars. A cet effet, le besoin de liquidité des banques ressort à 15,1 Mds de DH contre 16,2 Mds de DH un mois auparavant. Aussi, la Banque centrale a-t-elle réduit le volume de ses injections par le biais des avances à 7 jours sur appel d'offres, le ramenant à 15 Mds de DH. Cette légère baisse est attribuable au retraitement des comptes sur carnets des banques de l'assiette de calcul de la réserve monétaire. Mais le problème réside dans le fait que ces interventions n'ont caché qu'une partie de l'iceberg, l'autre partie étant que les taux d'intérêt ont augmenté en parallèle. En effet, le caractère durable des besoins de liquidité sur le marché monétaire et une plus grande prise de risques ont impacté de manière considérable le taux d'intérêt, le ramenant à un niveau relativement élevé. Dans ce sillage, les crédits bancaires, toutes catégories confondues, continuent de baisser. Les chiffres à fin avril ne font que confirmer cette tendance puisqu'à l'exception des facilités de trésorerie, dont la hausse annuelle s'est accélérée à 9,7%, les accroissements des autres catégories de crédit ont enregistré globalement des ralentissements. Ainsi, le taux de progression des crédits à l'équipement est revenu à 9,9% contre 16,4% en janvier et 14,6% en février, tandis que celui des crédits à la consommation s'est situé à 6,8%, alors qu'il s'était stabilisé à 7,7% durant les deux derniers mois. Pour ce qui est des prêts immobiliers, leur progression est restée globalement inchangée à 9%. «Ils recouvrent une quasi-stagnation du taux d'accroissement des crédits à l'habitat et un net ralentissement de celui des financements consentis aux promoteurs immobiliers», précise un analyste..