* Les besoins de trésorerie des banques salourdissent de 1,9 Md de DH en mars. * Limpact de la sous-liquidité se fait ressentir sur le TMP interbancaire. Lannée 2008 a été marquée par une sous-liquidité importante au niveau du marché monétaire. A fin décembre 2008, les besoins en liquidité des banques ont été estimés, selon Bank Al-Maghrib, à 18,34 Mds de DH. Ce qui a poussé le gouverneur de la Banque centrale à revoir le taux de la réserve obligatoire à la baisse. Celui-ci, étant passé de 15%à 12%, a permis aux banques de souffler un peu et le marché monétaire a ainsi pu récupérer quelque 11 Mds de DH de liquidité. Ceci dit, au terme du premier trimestre 2009, le déficit de liquidité sest allégé de 4,6 Mds de DH par rapport à la fin de lannée écoulée, mais il sest tout de même inscrit en hausse dun mois à lautre, passant de 11,8 Mds de DH, en février, à 13,7 Mds de DH le mois dernier. BAM explique cette aggravation du déficit de trésorerie que connaissent les banques par «des facteurs autonomes de la liquidité qui ont exercé sur les trésoreries bancaires un impact restrictif de 2,4 milliards de dirhams en moyenne des fins de semaine». Toutefois, limpact de la baisse de la réserve obligatoire, évalué à 507 MDH pour le mois de mars, a permis datténuer légèrement le déficit, en le ramenant à 1,9 Md de DH. Au niveau du taux moyen pondéré du marché interbancaire, cela sest logiquement fait ressentir. Même avec la baisse du taux directeur intervenue lors de la dernière semaine du mois de mars, la moyenne mensuelle du TMP interbancaire sest établie à 3,45% contre 3,29% seulement en février, se bonifiant ainsi de 16 points de base. Dans cette situation, la Banque centrale ne pouvait quaugmenter son niveau dintervention sur le marché monétaire. Si les mois de février et mars ont enregistré des moyennes sur les avances à 7 jours respectives de 11,28 Mds de DH et 12,4 Mds de DH, le mois davril a, quant à lui, vu Bank Al-Maghrib intervenir à hauteur de 17 Mds de DH afin de limiter la tension sur les liquidités. Du côté des émissions des bons du Trésor, le premier trimestre a connu une nette progression des fonds levés par lEtat, puisque le volume de ces derniers a atteint 24,5 Mds de DH contre seulement 8,05 Mds de DH à la même période de lannée écoulée. Ceci se traduit par une évolution de 200%. La demande des investisseurs sest, quant à elle, concentrée sur les maturités courtes, soit 65% de parts de marché. Selon les analystes, cette prédominance du court terme sexplique par une anticipation dune hausse des taux à long terme, surtout si lintroduction de la nouvelle indexation des taux dintérêt à long terme se confirme au début du troisième trimestre de lannée. Pour rappel, le Trésor évite depuis un bon moment les émissions de longue maturité, pour ne pas affecter les taux des crédits immobiliers auxquels ont souscrit bon nombre de ménages, surtout que le gouvernement affiche une volonté de pérenniser laccès au logement.