12 institutions de micro-crédit, dont 2 filiales bancaires, se partagent le marché. Objectif : 3 millions de bénéficiaires à l'horizon 2020. Il existe sur le marché 12 institutions de micro-crédit, dont 2 filiales bancaires. Parmi ces institutions, 3 d'entres elles accaparent l'essentiel du marché puisqu'elles distribuent 90% des crédits. Les crédits octroyés dans toutes les régions du Royaume (+1700 antennes) concernent des services diversifiés, certains sont financiers, basés sur les crédits à la micro-entreprise (86%) en milieu urbain (60%), d'autres non financiers qui concernent généralement l'éducation financière, la gestion d'entreprise et l'appui à la commercialisation. Un climat favorable Les conditions politiques et économiques sont favorables à la mise à niveau et au développement de ce secteur. L'engagement étatique de lutte contre la pauvreté (INDH) et l'environnement économique adéquat (maitrise de l'inflation, financements bancaires) sont des facteurs clés pour rehausser le micro-crédit marocain. Le cadre légal contribue, de son côté, au développement de ce secteur, et ce à travers l'élargissement progressif du champ d'activité, l'exonération fiscale, la liberté des taux d'intérêt et enfin le processus de supervision adapté (allégé, focalisé sur les risques). Mais le tableau n'est pas tout rose. En effet, pour Bank Al-Maghrib, «les enseignements tirés de la supervision des AMC font ressortir la nécessité de renforcer les systèmes de gouvernance, de contrôle interne et d'information, la transparence, à travers l'affichage des conditions appliquées à la clientèle et la politique de facturation, mais aussi à travers la gestion consolidée des risques (centrale des risques). Le micro-crédit est certes déjà passé par une phase de mise à niveau avec le renforcement de son cadre réglementaire en 2009. Il n'en demeure pas moins que d'autres mesures sont tout aussi nécessaires pour aider au développement de ce secteur, comme notamment un système de notation des associations de micro-crédit (AMC). Perspectives Concernant les perspectives du secteur, il est prévu la transformation des AMC en établissements de crédits et le regroupement des AMC en réseau de microfinance solidaire. A cela s'ajoutent la diversification des services, la dynamisation de l'inclusion financière en présentant des services diversifiés (crédits sociaux, leasing, mobilisation d'épargne…), des canaux de distribution élargis (guichets et téléphones mobiles…) et des partenariats avec les banques (cas GBP et FBPMC). D'ailleurs à l'horizon 2020, il est prévu d'atteindre plus de 3 millions de bénéficiaires.