La croissance nationale a été de l'ordre de 3% au second trimestre. Le déficit commercial s'est accru de 5,1%. “La reprise de l'activité économique mondiale se poursuit, mais reste fragile et inégale selon les régions». C'est ce que précise le dernier rapport de BAM qui souligne que la croissance dans les principaux pays émergents demeure le principal moteur de la dynamique de l'économie mondiale. Sur le plan national, malgré la lenteur de la reprise chez nos principaux partenaires, plusieurs indicateurs des échanges extérieurs ont connu une nouvelle amélioration. Ainsi, selon BAM, les exportations ont augmenté de 24% en glissement annuel à fin septembre au lieu d'un repli de 32,7% pendant la même période de l'année précédente, en raison aussi bien de l'accroissement des expéditions de phosphates et dérivés que de la hausse des autres exportations. Toutefois, étant donné la progression des importations de 13,4%, imputable principalement à l'augmentation de 34,8% de la facture énergétique et à la progression de 8,1% des importations hors énergie, le déficit commercial s'est accru de 5,1% par rapport à la même période de l'année précédente pour un taux de couverture qui s'est situé à 48% au lieu de 43,9% un an auparavant. Pour leur part, les recettes de voyages et les transferts des MRE ont progressé respectivement de 6,4% et de 8,2%( voir encadré). Parallèlement, les recettes des investissements et prêts privés étrangers se sont limitées à 18,3 milliards de dirhams, alors que les dépenses y afférentes se sont établies à 20,8 milliards. PIB en hausse de 3% S'agissant des comptes nationaux, la croissance du PIB global s'est établie à 3% au deuxième trimestre comparativement à 4,2% une année auparavant, recouvrant une baisse de la valeur ajoutée agricole de 7,6% et un raffermissement de la valeur ajoutée des activités non agricoles de 4,9%. D'ailleurs, «les données mensuelles disponibles à fin septembre confirment ces évolutions, avec notamment une consolidation des activités secondaires et tertiaires et un ajustement à la baisse de la valeur ajoutée agricole», précise l'étude. BAM a relevé aussi qu'au niveau du secteur primaire, «la commercialisation de céréales, à fin septembre, est revenue à 15,8 millions de quintaux, en baisse de 27% en glissement annuel, ce qui a impliqué une hausse de 30,8% des importations, principalement de maïs, au cours de la même période». Par ailleurs, au 7 novembre 2010, les exportations d'agrumes, chiffrées à 79.345 tonnes, ont progressé de 54% par rapport au niveau de l'année dernière, alors que celles de primeurs ont baissé de 23%, revenant à 50.738 tonnes. Concernant l'activité des pêches maritimes, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale, à fin août 2010, a progressé de 17% et la valeur correspondante s'est améliorée de 6%. Pour leur part, et à l'occasion du lancement de la campagne agricole 2010-2011, les pouvoirs publics ont poursuivi leurs actions en faveur du secteur agricole, notamment en matière de soutien des prix des intrants. Recettes en baisse Du coté des recettes ordinaires du Trésor, ces dernières ont connu une baisse de 1,2%, pour s'établir à 145,8 milliards de dirhams, en liaison avec le tassement des recettes fiscales qui en représentent 90% et la forte baisse de celles non fiscales. En effet, les recettes fiscales n'ont augmenté que de 0,9% à 132,6 milliards, recouvrant une baisse de 14,6% des produits des impôts directs et un accroissement de 14,9% des impôts indirects, les autres recettes fiscales ayant été en hausse. S'agissant de l'inflation, les données du mois de septembre 2010 relatives à l'indice des prix à la consommation (IPC) ne font ressortir aucun signe de retour des tensions inflationnistes, en liaison avec le niveau encore modéré de l'inflation chez nos principaux partenaires commerciaux et l'absence de tensions significatives émanant de la demande. Pour ce qui concerne le besoin de liquidité des banques, il est revenu, en octobre dernier, à 7,5 milliards de dirhams au lieu de 16 milliards un mois auparavant, en raison principalement de l'effet expansif induit par la hausse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib. Aussi, la Banque centrale a-t-elle réduit le volume de ses interventions sur le marché monétaire interbancaire au travers d'avances à 7 jours sur appel d'offres, le ramenant de 16 milliards à 9 milliards de dirhams en octobre. Sur le marché des changes national, le Dirham a enregistré en octobre 2010 une dépréciation mensuelle de 1,07% en moyenne par rapport à l'Euro. En revanche, il s'est apprécié de 5,07% face au Dollar américain, de 3,08% à l'égard de la Livre Sterling et de 1,84% contre le Yen japonais. En glissement annuel, la monnaie nationale s'est inscrite, en moyenne, en hausse de 1,09% vis-à-vis de l'Euro. Elle s'est, à l'inverse, dépréciée de 14,16%, 5,19% et 3,19%% face respectivement au Yen japonais, au Dollar américain et à la Livre sterling. Quant au marché des capitaux, l'étude a fait ressortir la tendance haussière des indicateurs boursiers. En effet, les indices MASI et MADEX se sont appréciés respectivement de 2,5% et de 2,6% d'un mois à l'autre, portant ainsi leurs performances annuelles respectives à 16,8% et à 17,6%. De même, la capitalisation boursière s'est accrue de 2,7% pour atteindre 552,9 milliards de dirhams.