Autrefois la gestion des villes n'était pas si mauvaise qu'aujourd'hui. On veillait sur la propreté de certaines villes plus que dans d'autres, mais en règle générale, l'hygiène était plus ou moins de rigueur et on n'hésitait pas à pénaliser les contrevenants. Il existait même des slogans de civisme que le Berrah (crieur public) entonnait périodiquement : « Ne jetez pas les détritus par terre, nettoyez devant chez vous…Attention aux amendes…!». C'était un peu autoritaire, il est vrai, mais qu'à cela ne tienne ! Au moins nos quartiers étaient propres et nos villes dégageaient l'impression de bien-être. C'est vrai, par ailleurs que la population a presque doublé, près de 25% de la population s'est déplacée vers les villes en l'espace de 30 ans, le mouvement d'urbanisation a connu un rythme frénétique, parfois dans l'anarchie. Il est vrai, aussi que les moyens dont disposent certaines communes ne sont pas à la hauteur des ambitions des élus, il y a un hiatus entre le vouloir et le pouvoir. Mais il est triste et désolant de voir les ordures joncher nos ruelles, les sacs de plastique envahir nos paysages, les détritus en tous genres décorer nos boulevard ! À quand le sursaut salutaire qui secouera nos consciences et mettra chacun de nous tous devant ses responsabilités ? À quand l'opération « citoyen propre dans une ville propre » ? Tout laisse à croire, hélas, que nos conseils élus ne sont pas de la partie ! Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ! Est-ce à dire qu'il vaut mieux revenir à la situation antérieure ? Il faut agir Sans prêcher l'extrême, il est impératif de réexaminer de fond en comble nos habitudes, de revoir nos moyens, de rééduquer nos enfants, nos jeunes, de nous rééduquer nous-mêmes. Pour cela, il faut répartir le budget des communes conséquemment, selon un ordre qui tiendrait la question de l'environnement pour priorité. Il est temps de mettre un terme à cette situation intenable, le seuil de tolérance est atteint ; l'heure de finir avec le laxisme, le laisser-aller a sonné, il faut agir…