La ville de Casablanca qui signifie la Maison Blanche ou Dar Al Baida n'est plus que l'ombre d'elle-même. Cette métropole sombre petit à petit dans la médiocrité par la faute de ceux qui sont sensés gérer au mieux la capitale économique de notre pays. De quoi s'agit-il ? Il est question de l'état lamentable dans lequel se trouve aujourd'hui la plus grande ville du Maroc. Ici et là c'est le même spectacle désolant qui s'offre 0 la vue ou plutôt qui agresse celle-ci : Les détritus, la saleté, les eaux stagnantes et nauséabondes envahissent pratiquement toutes les rues et ruelles du centre ville de Casablanca. Là où vous allez, c'est le même constat, le même spectacle désolant qui s'offre à nos yeux, ce sont les mêmes odeurs fétides qui agressent nos narines. Aucun quartier, aucune commune n'est épargnée par ce phénomène très dangereux pour la santé de nos concitoyens. Pendant ce temps, le conseil de la ville est aux abonnés absents. La ville de Casablanca autrefois synonyme de Maison Blanche, est en train de devenir une ville poubelle. Pratiquement là où vous allez, que ce soit dans les beaux quartiers du Maarif à la corniche d'Ain Diab, les boulevards, les rues, 0 Derb Omar, prés de la maison Renault, ou autour de la Lydec, au belvédère, Ain Borja, l'ancienne médina , Derb Al Kabir, rue la croix, la gare Casa port…Bref partout à Casablanca, là où votre regard se porte, vous remarquerez qu'il y a des ordures. La ville est pratiquement entièrement jonchée d'ordures, de sacs poubelles éventrés, des détritus qui empestent l'air, des odeurs nauséabondes qui vous obligent par endroits à vous boucher le nez. Il y a même des matières fécales par endroits, des crottes de chiens et vous avez intérêt à faire attention où vous mettez les pieds. C'est carrément l'apocalypse, on se croirait dans une décharge publique et encore quoique là-bas au moins on sait où on est. Dar Al Baida. Il faut plutôt dire Dar Al Kahla, c'est plus approprié, plus juste, ça sonne mieux et puis c'est la réalité, on ne vous raconte pas des histoires, on ne vous ment pas nous. On vous dit les choses comme elles sont. Casablanca, c'est cauchemardesque tellement c'est sale, tellement ça pue par endroits. A qui incombe cette situation ? Qui est responsable de ce gâchis ? Qui doit rendre des comptes aux citoyens dont la santé est sérieusement menacée ? Qui sont les responsables de la propreté, de l'hygiène au niveau de la ville de Casablanca ? Que font-ils ? Où sont-ils ? Pourquoi sommes-nous devenus les habitants d'une ville aussi sale ? Vous aurez remarquez comme moi que le conseil de la ville de Casablanca est pratiquement inexistant, que les élus sont occupés ailleurs , que tout ce qui touche à la ville de Casablanca en terme de propreté, d'espaces verts, d'hygiène , de salubrité, de respect des espaces réservés aux piétons est le dernier de leurs soucis. Dans ces conditions, nous ne voulons plus de ces personnes qui sont incapables de gérer comme il se doit notre ville, ils n'ont pas le droit de tenir en otage Casablanca, une ville dont la renommée n'est plus à faire et qui mérite un sort meilleur que celui que lui font subir ceux dont la responsabilité est de tout mettre en œuvre pour maintenir vivace l'image de marque de la capitale économique. Ces individus sont en train d'effacer la mémoire vivante de Casablanca, une ville que nos aïeux ont habité avec fierté, mais qui aujourd'hui se meurt à petit feu par la faute de ces irresponsables qui participent à la mise à mort de nos quartiers, de nos avenues, de nos jardins. Casablanca mérite mieux, les Casablancais méritent mieux. Mais quand la gestion d'une ville se retrouve entre les mains de personnes incompétentes, d'opportunistes, d'incapables, il ne faut pas s'attendre à des miracles, car ces derniers ne recherchent que leurs propres intérêts. INCIVISME ET IRRESPONSABILITE Il fut un temps ou il faisait bon flâner à Casablanca, faire du lèche-vitrine en famille, un temps pas très lointain où l'air était respirable où il n'y avait pas d'ordures jetés ça et là. Il était un temps ou les boulevards étaient lavés à grande eau le soir. Les Casablancais étaient fiers de leur ville, en ces temps là, il n'y avait pas de conseil de la ville, il n'y avait pas d'élus. Ceux qui s'occupaient de la propreté, de l'hygiène, des espaces verts, c'était la municipalité. Et ça a marché très bien. On savait qui était responsable, on savait qui faisait quoi…. Aujourd'hui, c'est une pagaille monstre, c'est le grand désordre, c'est du n'importe quoi et du jamais vu. Le drame dans toute cette histoire, c'est de voir ce que font ceux qui sont sensés ramasser les ordures .Je veux parler de ces camions qui à chacun de leur passage, laissent des flaques de liquides noirâtres qui dégagent des odeurs insupportables, qui sont des réservoirs de colonies de microbes très dangereux pour la santé des citoyens. Ces camions contribuent aussi à salir encore plus les rues et avenues car ils laissent derrière eux des ordures. Ces actes sont prémédités, les préposés aux ramassages des ordures le font parfois sciemment comme pour se venger. Cet acte de salir volontairement est une atteinte flagrante à l'environnement dans lequel nous vivons. Les responsables de ces actes irresponsables, de ce manque de civisme, de cette ignominie devraient être tous traduits en justice pour atteinte à la santé d'autrui. Et puis il ya ces femmes qui, la cinquantaine dépassée, se métamorphose comme par magie en ferventes adeptes de la défense des animaux, cause noble certes quand on observe quelques règles bien précises. Ces fans de la Brigitte et Bardot sillonnent les rues et les ruelles et déposent ici et là de la nourriture pour chats. C'est vrai qu'il y a quelques chats d'égouts qui s'en donnent à cœur joie, mais il y a aussi des chattes et par conséquents des chatons. C'est fou ce que ça met au monde comme chatons une chatte. Mais il n'y a pas que les chats qui profitent de cette nourriture, il y a aussi toutes sortes de bestiaux, et surtout des rats, des souris qui sont attirés par cette manne qui arrive gracieusement tout prés de leur repères. A propos de rats, les ordures, les détritus qui jonchent les rues sont de véritables viviers pour ces animaux nuisibles, qui peuvent transmettre la peste et autres maladies dangereuses, mortelles pour les individus. A notre connaissance, la dératisation ne semble pas être un souci des responsables au niveau de la ville de Casablanca. Casablanca capitale économique ou Souk ? La ville de Casablanca croule sous les ordures, ce n'est pas une vue de l'esprit, loin s'en faut, c'est la réalité amère que nous vivons chaque jour. Et comme si ce paysage désolant ne suffisait pas, on butte sur les vendeurs de fruits, de légumes, de poix chiches, d'escargots, de jus d'oranges …. Ils sont à tous les coins de rues, même les avenues commerçantes aux vitrines bien décorées sont envahies par des énergumènes venus on ne sait d'où. C'est sans aucune gène, sans crier gare qu'ils plantent là ou bon leur semble leurs charrettes et qu'ils se mettent a vociférer les mérites d'une marchandise proposée au rabais. Il y a de tout des oranges , des pommes, des bananes, des fraises et dans cet environnement chaotique évoluent des mendiants, des femmes, des hommes, des aveugles , des sourds, des muets, des handicapés qui exhibent aux passants leurs infirmités pour attitrer plus de compassion. En se croirait dans un souk moyenâgeux, tous les ingrédients sont réunis en un même lieu et en un même endroit en présence de tous les acteurs. Le plus bel exemple c'est celui de Derb Omar. C'est grave ce genre de situation qui peut à tout moment dégénérer. Une situation choquante pour celles et ceux qui ne sont pas habitués à de tels clichés en plein centre de la ville. A la limite, on peut comprendre que cela existe dans un douar lointain, au niveau d'un village, mais pas au cœur de la ville de Casablanca. Cette situation est pénalisante pour tous les commerçants qui ne savent plus à quel saint se vouer, leurs devantures sont littéralement envahies, leurs clientèles préfèrent ne pas s'aventurer au milieu des vendeurs ambulants car les voleurs sont à l'affut. A côté, il y a les ordures que génèrent ces vendeurs ambulants. La question qui se pose est de savoir ce que font les responsables, les élus, le conseil de la ville pour remédier à tous ces dérapages. La situation est ce qu'elle est, elle le restera tant que ces pollueurs ne seront pas sanctionnés, tant que nos rues, nos avenues ne seront pas totalement débarrassées des faracha et des vendeurs ambulants qui portent atteinte à la ville de Casablanca. Pour finir, je voudrais dire que je ne cherche pas des poux dans la tête de nos édiles, loin s'en faut, nos propos découlent d'une réalité que tout un chacun vit au jour le jour. il faut se rendre à l'évidence. Casablanca, autrefois vitrine de notre pays, est en train de sombrer doucement, sûrement et surtout désespérément dans une déliquescence morbide qui fera de cette ville un Big Douar. L'heure n'est plus au palabre, aux discours stériles, aux guerres intestines entre les élus des différentes formations politiques. La situation est assez grave, des solutions immédiates doivent être trouvées pour arrêter cette hémorragie. Si rien n'est fait, si des actions concrètes, vigoureuses, radicales ne sont pas mises en chantier dans les plus brefs délais, le décor des ordures, de la saleté, des détritus qui encombrent Casablanca va certainement s'accentuer. Il en est de même de l'occupation illégale des espaces publics par des hordes de vendeurs ambulants. En attendant, les Casablancais dénoncent vigoureusement la situation actuelle qui est le résultat du laxisme et de la léthargie des responsables du conseil de la ville de Casablanca. A bon entendeur Salut.