Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) lance des concertations nationales sur l'intelligence artificielle (IA) et l'impact de ses utilisations potentielles sur les droits de l'Homme. Dans ce cadre, il a organisé, ce mercredi 28 avril 2020, son premier séminaire à distance sur «l'intelligence artificielle et la citoyenneté numérique». Ces concertations s'inscrivent dans le sillage de la « préoccupation du CNDH relative aux possibilités données aux algorithmes et à l'IA en vue de prendre des décisions qui ont un ou des impacts sur la vie des êtres humains », précise Amina Bouayach, Présidente du CNDH. Le CNDH s'engage dans cette réflexion globale sur l'IA et les droits de l'Homme, en partant de quatre déterminants fondamentaux. D'abord, romouvoir le développement technologique et l'utilisation de l'IA au Maroc, selon une approche fondée sur les droits de l'Homme et les valeurs d'une société démocratique. Ensuite, étudier les impacts de l'utilisation et du développement de l'IA sur les droits de l'Homme et son traitement. Aussi, responsabiliser les parties prenantes sur les utilisations de l'IA. Et enfin, faire bénéficier les êtres humains des possibilités, opportunités et avantages de l'utilisation de l'IA dans le plein respect des droits de l'Homme. L'utilisation de l'IA en relation avec les droits de l'Homme soulève les inquiétudes des acteurs sur la base des impacts potentiels de certains usages et même des violations potentielles des libertés et droits fondamentaux, notamment la vie privée et la protection des données personnelles, la liberté d'expression, le droit à la participation au processus démocratique, la protection contre les personnes influentes et à la désinformation … "Le CNDH lance ce processus de concertations avec les parties prenantes, tout en étant conscient des opportunités, des bénéfices, des défis, et des impacts et utilisations possibles de l'IA. L'objectif aussi est de suivre le développement de l'IA au Maroc dans le cadre de la réalisation d'un équilibre entre le progrès technologique, d'une part, et la protection et la promotion des droits de l'Homme d'autre part. « , souligne Amina Bouayach, Présidente du CNDH. Il convient de noter que ces premières réunions de concertations du CNDH, qui ont été modérées par Mounir Bensalah, Secrétaire général du CNDH, ont été tenues avec la participation d'acteurs marocains et étrangers représentant des institutions, des universités, des écoles, de think tanks et des entreprises concernées par la recherche scientifique dans le domaine des nouvelles technologies et de l'usage de l'IA.