L'Intelligence Artificielle (IA) est devenue une partie indéniable de nombreux secteurs actuellement. Le développement d'algorithmes et de machines capables de mimer la réflexion humaine n'est que chose logique dans l'évolution technologique. Le domaine de la presse n'échappe pas à la règle. Le journalisme est un domaine tout aussi vaste que le potentiel de l'IA. Le quatrième pouvoir a certes la possibilité de tirer profit de la révolution technologique, mais comme pour toute chose, le revers de la médaille est de taille. Les algorithmes capables de rédiger des textes de façon autonome ne datent pas d'aujourd'hui. Cela dit, les avancés dans le domaine de l'IA font que les machines sont capables d'écrire des articles qui n'ont rien à envier à ceux réalisés par la plume humaine. Faute de recruter des journalistes pour la rédaction de dépêches, de nombreuses plateformes d'informations ont développé des bots capables de rédiger automatiquement des articles à partir de bases de données auxquelles elles ont accès, afin de recueillir les informations dont elles ont besoin. Ces robots sont ainsi capables de réaliser des publications comportant plusieurs éléments clés d'un sujet donné, et ce, en un temps assez réduit, mais surtout à moindre coût. Cela est déjà utilisé par des agences mondiales, notamment Bloomberg, le Washington Post et Associated Press. Cela dit, les réalisations des machines ne peuvent pas vraiment rivaliser avec la touche humaine, puisqu'il s'agit plus d'un travail qui va droit au but, sans qu'il y'est de caractère unique qui puisse attirer le lecteur dans un sens. Donc, l'intégration de l'IA dans le journalisme a ses avantages, dans la mesure où elle permet de gagner un temps précieux, qui pourrait être utilisé par les journalistes pour effectuer diverses tâches et missions. Mais elle reste toutefois insuffisante en elle-même, car on ne peut en aucun cas compter sur une rédaction à 100 % composée de bots. À consommer avec modération Comme nous l'avons dit un peu plus haut, il est impossible de remplacer l'Homme par la machine. Si une IA est capable d'écrire rapidement, l'Homme a la capacité d'aller sur le terrain et voir des choses que la machine ne pourra jamais déceler. Le travail de journaliste ne consiste pas seulement à écrire, mais à écouter, traiter, poser les bonnes questions, faire réagir ses sources et apporter sa touche créative au résultat final. Par exemple, la Press Association britannique dispose d'une IA capable de générer 30.000 articles par mois de façon autonome. Celle-ci agit comme une petite équipe de plusieurs journalistes, afin de collecter, traiter et rédiger des articles en passant par une base de données qui est alimentée de façon constante en informations en provenance d'agences gouvernementales. On peut dire que l'IA peut améliorer l'étape d'écriture, en décelant les fautes d'orthographe, ou en réarrangeant les idées à mettre en avant, mais pas remplacer les journalistes tout simplement. Toutefois, l'un des usages intéressants est que l'IA peut par exemple aider les structures médiatiques à déterminer les sujets qui intéressent les lecteurs, quels contenus et formats marchent le plus, et quelles sont les publications à sponsoriser pour maximiser le reach auprès du lectorat. Le milieu journalistique s'est d'ailleurs toujours montré ouvert à l'adoption des nouvelles technologies. Que ce soit les machines à écrire, les ordinateurs, les appareils photo, les smartphones, les tablettes, etc., le monde de la presse évolue en suivant la tendance mondiale. Les journalistes pourront donc s'adapter à la présence de l'intelligence artificielle dans leur domaine, sans que cela puisse représenter une menace au travail qu'une personne peut effectuer à ce niveau. Il y'a encore du chemin à faire Comme pour n'importe quelle technologie, l'intégration de l'intelligence artificielle dans le domaine de la presse pourrait bien avoir des inconvénients. Cela pourrait se traduire par le fait que certaines plateformes médiatiques alimenteraient leur IA avec des informations erronées, dont l'objectif de rédiger plusieurs fake news en un temps réduit. De plus, il est chose facile de réaliser des deepfakes mettant en avant des personnalités de la scène médiatique, afin d'induire les gens en erreur avec des déclarations montées de toutes pièces. Une fois de plus, cela démontre que l'intervention humaine aura toujours son rôle à jouer afin de déceler le vrai du faux. Il faut donc impérativement qu'il y'est un équilibre pour ce qui est de l'utilisation de l'IA dans ce domaine, et non dépendre des machines à 100 %. L'autre problème est que, si certains grands groupes médiatiques disposent des moyens financiers pour développer leurs propres IA, les petites structures se retrouveront à la traine faute de moyens. Cela devrait donc créer un déséquilibre dans le secteur.