La Fédération des associations de location automobiles au Maroc (FALAM) tire la sonnette d'alarme sur les conséquences catastrophiques du Covid-19 sur l'activité. Elle en appelle au Chef de Gouvernement de mettre immédiatement en œuvre des mesures d'urgence. Intimement liée à l'activité touristique, en léthargie, la location de voiture est quasiment à l'arrêt depuis le démarrage de la pandémie du Covid-19 au Maroc. Selon la Fédération des associations de location automobiles au Maroc (FALAM), ce sont 10.000 opérateurs et plus de 20.000 emplois menacés si rien n'est fait immédiatement. L'activité pèse également pour quelques 10 Mds de DH d'achat de voitures, soit 37% des ventes au Maroc. Après avoir saisi différents intervenants de ce secteur, notamment les compagnies d'assurances, l'ACAPS, le Conseil de la concurrence, la FALAM a adressé ce lundi 4 mai un « plan d'actions » comportant des mesures d'urgence pour sauver ce qui peut encore l'être. Le secteur déjà en proie à plusieurs difficultés en raison de l'absence d'un produit d'assurance professionnel et adapté à ce genre d'activité, ne réclame pas d'aide financière mais des mesures à même de soulager l'asphyxie actuellement comme le report des crédits pour plus de 10 mois sans intérêt. La FALAM qui compte 23 associations a interpellé le Chef de gouvernement sur l'importance de réduire la TVA de 20 à 10% pour encourager la relance d'autant que l'activité est également portée par de petites structures. Et à l'instar des opérateurs touristiques, les membres de la FALAM exigent l'exonération de l'activité du paiement de la vignette annuelle des véhicules. Les opérateurs qui déplorent financer leurs flottes aux taux bancaires de 13 % estiment qu'il est plus que jamais temps de profiter d'un taux préférentiel, 3% propose la FALAM. On peut également citer entre autres mesures contenues dans le courrier adressé au Chef de gouvernement, la réduction des visites techniques des véhicules à une seule fois l'an pour soulager la trésorerie des entreprises du secteur. Mais le plus gros problème, disons-le structurel de cette activité et sur lequel la FALAM sollicite l'intervention du Chef de gouvernement, est celui d'accélérer la résolution du problème des primes d'assurance que la FALAM juge excessivement élevées et handicapantes pour les opérateurs de la location de voiture. La FALAM ne rate pas l'occasion pour déplorer l'absence de concurrence entre les compagnies ce qui se serait traduit pas des tarifs plus compétitifs.
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