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Hausse des prix des produits alimentaires : les mesures du gouvernement sous la loupe des experts
Publié dans EcoActu le 13 - 02 - 2023


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Ecrit par la Rédaction |
La hausse continue des prix de consommation, notamment des produits alimentaires pose aujourd'hui, un sérieux problème au gouvernement, qui poursuit des actions de soutien à certains secteurs et promet un durcissement des contrôles au niveau des marchés. Mais est-ce suffisant ? Nous avons posé la question à quelques experts.
Najib Akesbi économiste : » L'anticipation n'est pas le fort de ce gouvernement… Il faut attendre que la catastrophe survienne pour agir dans la précipitation '
« Face à la flambée actuelle des prix, le gouvernement s'y prend mal et bien tard. Depuis « l'historique » hausse des prix des hydrocarbures de l'année dernière, aucune véritable solution, parmi les nombreuses proposées et plus ou moins appliquées à l'étranger, n'a été mise en œuvre. Le résultat est que le problème ne fait que s'aggraver. Cette fois ce sont les produits alimentaires qui battent tous les records de hausse, et cette situation est devenue juste insupportable pour une très grande partie de la population. A mon avis, les mesurettes que le gouvernement annonce restent très en-deçà de ce que la situation exige. Essayons de les examiner.
Si on prend la mesure relative à l'importation de 200.000 bovins pour faire face à la hausse des prix de la viande, il ne faut pas oublier que cela prendra du temps selon le pays de provenance parce cela nécessite du transport, de la logistique et même le contrôle sanitaire pour garantir la sécurité alimentaire. A 45 jours du Ramadan, il me paraît trop serré de pouvoir réaliser cette opération dans de bonnes conditions. Aussi, le prix requiert aussi son importance parce que des achats dans la précipitation tels que cela semble être le cas actuellement peuvent se faire à des prix trop élevés, ce qui n'arrangerait guère le problème de leur financement, dans un contexte contraignant sur le plan budgétaire. Sans vouloir polémiquer, il faut tout de même savoir que cette situation était prévisible car la décapitalisation au niveau du cheptel national avait commencé depuis l'année dernière (pour s'en tenir aux effets de la dernière sècheresse), et le gouvernement devait bien savoir que cette réduction drastique du cheptel allait tôt ou tard produire ses effets, notamment au niveau de la consommation. Hélas, l'anticipation n'est pas le fort de ce gouvernement, et puisque rien n'a été fait, comme trop souvent, il faut attendre que la catastrophe survienne pour agir dans la précipitation, eh bien ce sont les citoyens qui en paient le prix aujourd'hui....
En ce qui concerne la mesure relative au contrôle des prix, tout ce que je peux dire c'est que, à quelques rares exceptions près, pour la quasi-totalité des produits, c'est la liberté des prix qui prévaut, en vertu de la « loi sur la liberté des prix et la concurrence », instituée par des gouvernements précédents, mais conduits par les mêmes forces politiques qui dirigent l'actuel gouvernement... On l'avait dit en son temps, cette loi instaurait « la liberté » au sens « du renard libre dans le poulailler libre », et on en voit aujourd'hui les résultats ! En particulier en ce qui concerne les fruits, légumes et légumineuses, leurs prix sont en principe libres, de par la loi. Le « contrôle » dont il est question dans le communiqué gouvernemental ne pourrait porter que sur la qualité des produits, les pratiques de rétention et de constitution des stocks spéculatifs… mais est-ce là le problème premier à l'origine des hausses actuelles ?! Une fois de plus, on passe à côté des vrais problèmes et on fait diversion...
La loi sur la liberté des prix, dans son article 4, permet cependant de prendre « des mesures temporaires contre des hausses ou des baisses excessives de prix, motivées par des circonstances exceptionnelles », ce qui est de toute évidence le cas aujourd'hui. Elle permet ainsi au gouvernement de bloquer certains prix pendant une période déterminée (6 mois, prorogeable une fois), le temps de permettre à d'autres mesures, plus structurelles, de produire leurs effets stabilisateurs. Il reste juste à savoir si le gouvernement a la volonté de le faire...
La sécurité alimentaire passe avant tout
A propos des autres mesures précisément, il y a des actions assez urgentes que le gouvernement peut adopter pour mieux équilibrer le marché. En particulier, on sait que pour de nombreux fruits et légumes (à commencer par la tomate), l'offre sur le marché national est amputée par la part destinée à l'exportation. Or, il faut savoir si la sécurité alimentaire des marocains passe avant ou après les exportations ! En pareille situation, tous les pays du monde agissent d'abord pour garantir la sécurité des approvisionnements de leur population. Il faudrait donc impérativement instaurer des restrictions (avec des quotas) à l'exportation de certains produits, afin d'en améliorer l'offre sur le marché intérieur, ce qui devrait détendre les prix… Là encore, la solution existe, mais il faudrait que le gouvernement ait la volonté, et le courage d'affronter les puissants lobbies des exportateurs, ce qui est une autre paire de manches...
Il reste que même si les marchés intérieurs sont mieux approvisionnés, les prix pourraient rester à des niveaux élevés si on n'engage pas enfin les réformes incontournables (mais qu'on essaie de contourner depuis plus de 50 ans !), d'abord au niveau de ces foyers privilégiés de la rente que sont les marchés de gros des fruits et légumes, puis des pléthoriques et tortueux circuits de distribution, là où les prix entre ceux payés aux agriculteurs et ceux payés par les consommateurs peuvent aller de 1 à 10, voire plus ! Là aussi, la réforme passe nécessairement par une réelle volonté de lutter contre la rente, les ententes, les trafics d'influence, les pratiques spéculatives de toute sorte...
Attention à la Chine !
Ceci étant, il reste une donnée qu'il ne s'agit ni de surestimer ni de sous-estimer, et qui n'est autre que la donnée externe. L'impact de la hausse des cours mondiaux, entamée dès 2021, mais accentuée après le déclenchement de la guerre Russie-Ukraine, est tout à fait indéniable, et même si cette vague inflationniste a commencé par être importée, puis s'est ensuite laissée « marocaniser » sans difficulté. A cet égard, il me semble qu'il faudrait aussi tenir compte d'un facteur rarement pris en compte dans les discours officiels, c'est celui de la Chine (et son 1.4 milliard de consommateurs...), dont le poids sur le marché mondial, le cas échéant, est souvent fortement déstabilisateur. Or la Chine depuis quelque temps renforce ses stocks de sécurité, ce qui n'est guère de nature à pousser vers la détente des marchés mondiaux.
Enfin, il ne faudrait pas oublier l'impact à travers les coûts, notamment des principaux intrants, et à commencer par les engrais et les semences, largement importés, et qui ont eux aussi subi la hausse des prix mondiaux, puis à leur tour ont répercuté ces hausses au niveau interne. Au demeurant, on notera ce paradoxe qui fait que, en dépit de nos positions de « leaders mondiaux » en phosphates et dérivés, nos agriculteurs continuent de pâtir des conditions d'accès à ces intrants si précieux, voire pour une bonne part sont acculés à s'abstenir d'y recourir, avec les conséquences que cela a, sur les rendements notamment... Et que dire des semences de certains produits essentiels (tels la pomme de terre) et demi-produits tels le maïs (matière première de l'aliment pour l'animal, lui-même entrant pour plus de la moitié du coût d'un kilo de viande...), totalement importés, et donc pleinement vulnérables face à la hausse des cours mondiaux. Ce qui en est question en l'occurrence, c'est bien un « modèle » qui, même lorsqu'il nous donne l'illusion de produire pour le marché local, est en fait tellement extraverti, et donc tellement dépendant des caprices des marchés mondiaux, qu'il reste incapable d'assurer un minimum de souveraineté alimentaire, y compris lorsqu'il prétend assurer « l'autosuffisance »...
Lahcen Daoudi économiste et ancien ministre : « L'impératif aujourd'hui est d'amortir le choc social »
« La question qui s'impose pourquoi agit-on sous pression ? Pourquoi n'a-t-on pas pris ces mesures avant alors que l'on voyait venir cette hausse des prix des produits de consommation inévitable en raison de la conjoncture internationale marquée par la rareté des produits ?
Conséquence de ce retard, un mécontentement de la population qui ne cesse de s'amplifier. Les mesures prises actuellement par le gouvernement sont le minimum pour atténuer les effets de cette hausse sur le pouvoir d'achat des Marocains.
Cela dit, avec l'approche du mois de Ramadan, le gouvernement devra rapidement sécuriser l'approvisionnement du marché intérieur par l'importation notamment des féculents et de l'oignon.
Aujourd'hui, force est de constater que la mauvaise gestion de la ressource hydrique nous pénalise. L'impact du stress hydrique est sans appel. Bien que pour la tomate, il faut savoir qu'en hiver, en raison du froid, elle ne murit pas et par conséquent son prix augmente. Ceci s'ajoute au fait que les Marocains en consomment beaucoup et que nous continuons à l'exporter.
Autre facteur de cette hausse, les intermédiaires. Aujourd'hui, il n'y a pas d'enquête approfondie sur le coût de cette intermédiation du fournisseur au vendeur final. Il faut plus de transparence au niveau de ce maillon de la chaîne pour mieux maitriser les prix.
Cela dit, c'est la rareté des produits associée à l'exportation qui pose problème aujourd'hui. C'est pourquoi il est impératif de baisser cette tension sociale pour éviter les dérives notamment à l'approche du mois sacré mais aussi avec l'accentuation du stress hydrique.
L'enjeu actuellement est d'orienter les moyens de l'Etat vers la baisse de cette tension sociale. Faut-il rappeler que la stabilité sociale est une variable fondamentale. Nous pouvons reporter des investissements notamment d'infrastructure pour amortir le choc social ».
Hassan El Arafi, professeur en finances publiques à la FSJES-Mohammed V Rabat : « le marché est pourvu de certains risques anticoncurrentiels qui exacerbent la situation »
D'abord, la flambée des prix est imputable en premier ressort à la demande extérieure (Exportation) qui a entrainé une pénurie de l'offre intérieure. L'Etat doit jouer son rôle de régulateur en ce qui concerne les produits incontournable pour les citoyens. Dans certains pays même libéraux on interdit l'exportation de certains produits en cas pénurie.
Or, cela n'empêche pas de dire que le marché est pourvu de certains risques anticoncurrentiels qui exacerbent la situation. On peut les résumer en certains points :
1. Opacité et asymétrie informationnelle entre intervenants dans le marché ;
2. Vente pendante non encadrée des produits avant leur mis en vente sur 3. le marché Entremise d'intermédiaires-écran ;
4. Stockage spéculatif ;
5. Profusion incontrôlée de marchés informels parallèles ;
6. Veille et alignement des prix au niveau du détail ;
7. Menaces de la résilience compétitive des opérateurs des MGFL face aux mutations de l'environnement du commerce de gros ;
8. Carence du dispositif contrôle du maniement préjudiciable des prix ;
9. Externalités négatives du nouveau modèle d'agrégation agricole.
Mehdi El Fakir, Economiste : » Le Maroc doit trouver des marchés où on va acquérir des biens à moindre prix »
El Mehdi Fakir
« Il y a un raisonnement multidimensionnel à faire, entre ce qui est conjoncturel de ce qui est structurel, et entre ce qui est raisonnement business et ce qui relève de l'économique.
Commençons par le conjoncturel, aujourd'hui et du moment que nous sommes dépendants des marchés internationaux pour certaines matières, en l'absence de produits de substitution, la hausse des prix se justifie, notamment les intrants industriels, les hydrocarbures car on est soumis à la règle de l'offre et la demande... Pour y remédier sur un niveau conjoncturel, il faut diversifier ses partenaires notamment en Amérique latine pour minimiser et rationaliser sa facture. C'est ce que font l'Egypte et les pays du Moyen-Orient, face à la flambée des prix en Europe pour l'alimentaire, en s'approvisionnant du Brésil. Il faut donc trouver des marchés où on va acquérir des biens à moindre prix pour rationaliser sa facture.
Pour ce qui est du structurel, il faut diversifier les composantes de la production nationale pour diversifier les produits et assurer des produits de substitution pour réduire la dépendance aux marchés internationaux.
Le cas des viandes rouges. Si on avait considéré la chose comme étant un problème structurel, on n'en serait pas là aujourd'hui.
Pour le truc business, c'est tout le problème des intermédiaires et des agents économiques qui profitent de la conjoncture, arguant la guerre en Ukraine et ce n'est pas nouveau.
Ce qui implique une intervention directe de l'Etat pour rationaliser les marchés. Ces actions sont insuffisantes mais au moins elles vont ramener en partie les prix à un niveau économique normal, car cette flambée des prix devient insoutenable pour les ménages.
D'autant que l'Etat ne peut recourir indéfiniment au budget et qu'on est en attente du RSU pour donner plus de visibilité à son intervention directe auprès des ménages.
Pour ce qui est de l'inflation, je pense que le sujet est plus compliqué que ce qu'on pense, c'est le cas dans beaucoup de pays au monde, et si l'on suit le raisonnement capitaliste normal, il faut attendre au moins 3 ans pour que l'inflation se stabilise d'elle-même.
Sur le plan économique, l'Etat doit poursuivre ses réformes mais dans l'immédiat, pour agir sur le pouvoir d'achat des ménages, il faut contrôler les circuits de distribution et suivre l'approvisionnement des marchés de très près ».
Ouadi Madih, Président de la Fédération nationale des Associations du Consommateur (FNAC) : « Le contrôle des prix doit se faire tout au long de l'année »
« En tant que FNAC, nous considérons que le gouvernement a pris les décisions très tardivement.
Nous avons demandé il y a plus d'un an que le l'Etat prenne des mesures au moins dans le sens de contrôle et de vérification sur le marché ce qui est primordial pour la stabilité des prix et la protection du pouvoir d'achat. Et pas seulement à la veille du mois sacré.
Les citoyens consomment pendant les 365 jours de l'année et donc cet acte doit être sécurisé pendant toute l'année.
Etre sur un marché libéral et ouvert, ne signifie pas l'anarchie. Certes, nous avons certes des lois qui réglementent le marché national mais elles ne sont pas appliquées sur le terrain en raison de cette question de contrôle.
Par ailleurs se pose la question de la mesure d'impact des décisions prises depuis la flambée des prix des hydrocarbures, notamment le soutien au secteur du transport et qui n'ont pas totalement eu l'objectif escompté.
Justement parce que certains transporteurs ont augmenté le prix contrairement à l'engagement pris avec le gouvernement et qui doit conditionner ces aides.
Donc le consommateur n'en a pas ressenti l'effet positif escompté.
L'autre problème qui se pose à nous en tant qu'association de consommateurs est que nous devons faire face à une diversité d'intervenants, puisque 11 départements ministériels sont concernés par l'application et le respect de la loi 31-08, ce qui pose le problème d'avoir un interlocuteur unique comme c'est le cas par exemple en France où il existe une direction dédiée et qui dépend du ministère des Finances.
Et même quand nous faisons part de nos doléances il n'y a aucune réactivité de la part des autorités concernées et donc les problèmes s'accumulent ».
Youssef Guerraoui Filali, Président du Centre Marocain Pour la Gouvernance et le Management : « Il faut un recul de la demande pour faire baisser les prix plus rapidement »
Les mesures actuelles prises par le Gouvernement, au sujet de la flambée des prix des aliments, devaient être réalisées en marge de la première révision du taux directeur de BAM au titre de l'année écoulée 2022.
Le manque d'anticipation du Pouvoir Exécutif a engendré en effet une continuité inflationniste des tarifs des aliments et des produits de première nécessité, ce qui a même favorisé certaines pratiques anticoncurrentielles.
L'action gouvernementale de Contrôle des prix de vente sur les marchés locaux impactera légèrement les prix à la baisse les semaines à venir, mais aurait eu plus d'effets si l'action était en amont et non pas en aval de la chaîne, parce que là on est devant des faits accomplis.
Les opérations de contrôle menées actuellement par le gouvernement à travers les autorités de l'Intérieur impacteront les prix mais de manière significative étant donné que l'impact ne se ressentira que sur le prochain lot de distribution des aliments. C'est pourquoi la baisse progressive ne va se sentir qu'à partir des prochaines semaines. Deuxièmement, nous sommes sur un marché libre celui de la confrontation entre l'offre et la demande. Les citoyens doivent baisser la consommation ce qui impactera l'offre et, par conséquent, les prix baisseront. Le cas contraire, si la demande et au même niveau que l'offre, la baisse des prix sera plus lente.
Lire également : Le gouvernement œuvre sans relâche pour ramener les prix à leur niveau normal (R. Mezzour)


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