Au Maroc, la croissance devrait s'accélérer pour atteindre 3,5 % en 2023 (soit un taux inférieur aux projections précédentes) et 3,7 % en 2024, le secteur agricole se remettant progressivement de la sécheresse de l'année dernière. Les dépenses publiques devraient compenser en partie la faiblesse de la consommation des ménages due à l'inflation élevée, selon les dernières perspectives économiques publiées ce 10 janvier par la Banque mondiale. Selon les prévisions, la croissance de la région MENA devrait ralentir à 3,5 % en 2023 et à 2,7 % en 2024. Cette baisse est principalement due à l'essoufflement du rebond dans les pays exportateurs nets de pétrole, où la croissance devrait tomber à 3,3 et 2,3 % en 2023 et 2024, respectivement, contre 6,1 % en 2022. Toujours selon la Banque Mondiale, lew perspectives de croissance pour la région restent exposées à des risques de dégradation. Les retombées d'un fléchissement de l'activité encore plus marqué chez ses principaux partenaires commerciaux, le durcissement des conditions financières mondiales, l'augmentation des risques liés au climat, la montée des tensions sociales et l'instabilité politique sont autant de facteurs susceptibles d'entraîner de nouvelles contractions économiques et une hausse de la pauvreté. La détérioration des conditions financières ou économiques mondiales et nationales pourrait provoquer une crise dans les économies présentant d'importants déséquilibres macro-économiques.