A l'échelle mondiale par contre, la croissance économique devrait fléchir cette année pour passer d'un taux (révisé à la baisse) de 3% en 2018 à 2,9% en 2019 dans un contexte d'accentuation des risques de détérioration des perspectives. Les estimations de croissance économique nationale de la Banque mondiale sont revues à la hausse, soit 0,2% à 3,2% par rapport à ses prévisions de juin dernier. Cette révision à la hausse est due à une récolte agricole abondante et une conjoncture touristique favorable. Pour l'année 2019, l'institution de Bretton Woods table sur une croissance de 2,9% grâce aux réformes entreprises et à l'amélioration de l'activité touristique. Pour les années 2020 et 2021, le taux de croissance prévu est de l'ordre de 3,5%. Dans son rapport, la Banque mondiale s'est penchée également sur la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Il ressort que la croissance économique dans la région s'est améliorée pour atteindre 1,7% tirée essentiellement par l'accélération de l'activité à la fois dans les pays exportateurs et importateurs de pétrole. La croissance de la région devrait progresser à 1,9% en 2019, poursuit l'Institution de Bretton Woods, notant qu'en dépit « du ralentissement du commerce international et du durcissement des conditions de financement extérieur, on prévoit qu'elle sera favorisée par des facteurs intérieurs tels les réformes des politiques publiques ». « Les prévisions de croissance pour la région reposent sur le double postulat que les tensions géopolitiques ne s'intensifient pas de façon considérable, et que les conflits affectant certaines économies auront des répercussions limitées sur le reste de la région», explique la même source. A l'échelle mondiale, la croissance économique devrait fléchir cette année pour passer d'un taux (révisé à la baisse) de 3% en 2018 à 2,9% en 2019 dans un contexte d'accentuation des risques de détérioration des perspectives. La BM constate que les échanges commerciaux internationaux et l'activité manufacturière mondiale faiblissent, les tensions commerciales restent vives et les marchés financiers exercent de fortes pressions sur certains grands pays émergents. Selon le rapport, la croissance devrait tomber à 2% cette année dans les économies avancées. Dans le même temps, le ralentissement de la demande extérieure, l'accroissement des charges d'emprunt et la persistance de l'incertitude en matière de politiques publiques devraient peser sur les perspectives des marchés émergents et des économies en développement. Dans ce groupe de pays, la croissance économique devrait rester stable cette année, mais à un taux de 4,2% plus faible que prévu.