La croissance serait particulièrement portée par la poursuite de l'affermissement des dépenses publiques, alors que les dépenses des ménages resteraient affectées par le maintien des fortes pressions inflationnistes. L'économie nationale aurait progressé de 1,2% au premier trimestre 2022, sous l'effet d'une hausse de 3,3% de la valeur ajoutée hors agriculture et d'un repli de 12,1% des activités agricoles. Au deuxième trimestre 2022, la croissance des activités hors agriculture évoluerait à un rythme plus soutenu, portée par la poursuite de la reprise des branches tertiaires. « Compte tenu d'une baisse de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, la croissance de l'économie nationale se situerait à 1,8%, au deuxième trimestre 2022, au lieu de 15,2% au même trimestre de 2021 », explique le HCP dans sa note de conjoncture. Au premier trimestre 2022, la demande intérieure aurait connu une sensible décélération par rapport à 2021, mais serait restée le principal support de l'activité. L'essentiel de sa croissance aurait été attribuable à la progression de 5,3% de la consommation des administrations publiques, en ligne avec le renforcement des dépenses de fonctionnement. En revanche, le rythme de croissance de la consommation des ménages se serait sensiblement réduit, atteignant +0,8% au premier trimestre 2022, au lieu de 1,5% au cours de la même période de l'année passée. Le repli des revenus agricoles aurait pesé sur les dépenses des ménages dans un contexte d'accentuation des pressions inflationnistes. L'investissement productif aurait, pour sa part, augmenté de 2,9%, en variation annuelle, dans un contexte de modération des investissements en construction. Lire également : les contrecoups de l'inflation sur l'économie marocaine La demande intérieure portée par les dépenses publiques Au deuxième trimestre 2022, l'évolution de l'économie mondiale resterait tributaire de la situation épidémiologique notamment en Chine ainsi que des répercussions du conflit Russo-Ukrainien qui pèseraient sur les perspectives de croissance de l'économie mondiale sur l'ensemble de l'année 2022. En outre, le renchérissement des cours des matières premières, notamment ceux énergétiques et agricoles, conjugué aux perturbations que connaissent les chaines d'approvisionnement mondiales devraient peser sur la reprise des économies avancées. Dans ce contexte, la demande étrangère adressée à l'économie nationale afficherait une hausse de 3,1% au deuxième trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de 20,7% au cours de la même période de l'année passée. La demande intérieure connaîtrait, pour sa part, une légère accélération au deuxième trimestre 2022, contribuant de 3,3 points à la croissance économique globale. Elle serait particulièrement portée par la poursuite de l'affermissement des dépenses publiques, alors que les dépenses des ménages resteraient affectées par le maintien des fortes pressions inflationnistes. Dans ce contexte, la valeur ajoutée hors agriculture afficherait un accroissement de 4,1% au deuxième trimestre 2022, en glissement annuel. Elle serait particulièrement portée par les branches tertiaires, dont la contribution à la croissance économique globale s'élèverait à +2,4 points. Dans le secteur secondaire, les activités minières renoueraient avec une croissance positive, favorisant une hausse de 2,8% de la valeur ajoutée des branches secondaires. Dans l'ensemble et compte tenu d'une baisse de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, l'activité économique afficherait une progression de 1,8%, au deuxième trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de +15,2% enregistrée par effet de base au même trimestre de l'année 2021.