Des hommes armés ont attaqué dimanche au Mali un lieu de villégiature prisé des expatriés occidentaux, situé juste en dehors de Bamako, faisant au moins deux morts dont une Franco-Gabonaise, rapportent les autorités, qui ont évoqué une attaque terroriste. Trente-six clients, dont 13 Français, ont pu être secourus, a précisé lors d'une conférence de presse le ministre de la Sécurité, Salif Traoré, qui s'est rendu sur place. Quatre hommes arrivés à moto et une voiture ont pris d'assaut « Le Campement Kangaba », un complexe touristique à l'est de la capitale malienne où des ressortissants étrangers ont l'habitude de passer le week-end. « Au début, nous avions pensé qu'il s'agissait de bandits armés mais nous savons comment agissent les bandits armés, ils n'essaient pas de défendre un territoire, donc nous pensons désormais qu'il s'agit d'une attaque terroriste », a dit à des journalistes Salif Traoré. Les forces de sécurité maliennes, ainsi que des véhicules aussi bien de la force de l'ONU au Mali (Minusma) que des forces françaises entouraient le site, qui était également survolé par un hélicoptère, selon un témoin. Cinq combattants impliqués dans l'attaque ont été tués par les forces maliennes, a annoncé lundi 19 juin 2017 le ministre de la Sécurité qui a déclaré n'avoir aucun doute sur la nature terroriste de l'attaque. L'une des victimes de l'attaque est une citoyenne franco-gabonaise tandis la nationalité de l'autre est en cours de vérification, a poursuivi la même source. Les deux victimes ont été tuées par balles. Deux employés de l'hôtel et deux autres clients ont été blessés, également par des armes à feu. Un témoin proche de l'hôtel a dit avoir vu des Occidentaux s'enfuir de l'hôtel « pendant que des policiers en civil échangeaient des tirs avec des assaillants qui semble t-il étaient à l'intérieur ». Les forces françaises au Mali n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat. Pour rappel, Al-Qaïda au Maghreb islamique et le groupe Al Mourabitoune ont revendiqué la responsabilité de l'attaque d'un hôtel de Bamako, le Radisson Blu, qui a fait 20 morts en novembre 2015, en plus des deux assaillants.