Le Qatar a exprimé lundi 05 juin 2017 « son profond regret et sa surprise » de la décision de l'Arabie Saoudite, de l'Egypte, du Bahrein, du Yémen et des Emirats Arabes Unis de rompre leurs relations diplomatiques et de fermer leurs espaces aérien et terrestre à Doha. Ces mesures sont « injustifiées » et « sans fondement », a réagi le ministère des Affaires Etrangères du Qatar sur son site officiel. Elles ont été prises « en coordination avec l'Egypte » et ont un « objectif clair: placer l'Etat (du Qatar) sous tutelle, ce qui marque une violation de sa souveraineté » et est « totalement inacceptable », souligne le ministère, qui dénonce également « une campagne hostile, fondée sur des mensonges (…) témoignant d'une préméditation à nuire à l'Etat » du Qatar. Le Qatar, membre du Conseil de coopération du Golfe (CCG), « respecte la souveraineté des autres Etats, n'interfère pas dans les affaires d'autrui, comme il lutte contre le terrorisme et l'extrémisme », a ajouté le ministère des Affaires Etrangères. Le pays « entreprendra les mesures nécessaires pour mettre en échec les tentatives d'affecter sa population et son économie », a-t-il précisé. Les compagnies aériennes émiraties Etihad, Emirates et flydubai ainsi que la Saoudienne Saudia ont pour leur part annoncé lundi 05 juin 2017 la suspension de l'ensemble de leurs vols à destination et en provenance du Qatar, après la rupture des relations d'Abu Dhabi et Ryad avec Doha. Les compagnies émiraties Etihad Airways, Emirates et flydubai précisent que la suspension des vols avec le Qatar entrera en vigueur mardi 06 juin 2017 matin « jusqu'à nouvel ordre ». Les trois compagnies affirment assurer leurs vols prévus lundi et proposer à leurs clients « d'autres options », y compris des remboursements complets de billets d'avions. Elles présentent leurs excuses pour « la gêne » causée par la suspension de leurs vols en direction du Qatar. L'Egypte a également annoncé la fermeture des frontières « aériennes et maritimes » avec le Qatar qui, selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, « insiste à adopter un comportement hostile vis-à-vis » du Caire.