Deux « terroristes » ont été tués, dimanche 30 avril 2017, et 4 autres arrêtés au terme d'un accrochage avec les forces de sécurité dans la ville tunisienne de Sidi Bouzid, a indiqué une source sécuritaire. La même source a précisé que l'opération « a pris fin aux alentours de 16h00 » après un violent échange de tirs depuis le début d'après-midi. Au début des hostilités, un « terroriste » s'était fait exploser, lorsque des unités de la Garde nationale (gendarmerie) ont encerclé le groupe armé retranché dans un bâtiment à l'entrée sud de la ville. Il s'agit de la première opération antiterroriste en Tunisie depuis la mi-février 2017, quand l'armée a éliminé deux terroristes dans la région de Kasserine (ouest). Le président Béji Caid Essebsi avait décidé, le 16 février dernier, de proroger de trois mois l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire national, en vigueur depuis novembre 2015, suite à l'attentat-kamikaze contre la sécurité présidentielle à Tunis. Au cours d'un récent déplacement à Berlin, le Premier ministre Youssef Chahed a promis que l'état d'urgence sera définitivement levé à la fin de cette nouvelle prolongation. La menace terroriste a considérablement baissé en Tunisie depuis les attentats sanglants de 2015 et la grande offensive contre la ville de Ben Guerdane (sud-est), en mars 2016, à la faveur du démantèlement de dizaines de cellules dormantes et des opérations préventives dans les milieux extrémistes. L'activité des groupes armés est, actuellement, confinée dans les zones montagneuses, proches de la frontière algérienne, où des incidents sont signalés par moment. Les monts Semmama et Chaambi sont le théâtre depuis 2012 d'affrontements entre l'armée tunisienne et les groupes armés, en particulier la phalange Okba Ibn Nafaa, branche locale d'Aqmi, tenue pour responsable de plusieurs attaques dans le pays.