77 startups africaines de la technologie ont levé un total de 366,8 millions de dollars en 2016 pour le financement du capital-risque. C'est le résultat de l'étude réalisée par le fonds de capital-risque transatlantique spécialisé dans les technologies de l'information et de la communication, Partech Ventures. Le Nigéria arrive en tête avec 109,37 millions de dollars, suivi de l'Afrique du Sud (96,75 millions de dollars) et du Kenya (92,70 millions de dollars). Avec 980 mille dollars, le Maroc se classe 10ème sur 12 pays, derrière le Sénégal (6,50 millions de dollars) et devant la Tunisie (800 mille dollars). En 2015, ces startups ont levé 276,5 millions en 2015, soit une croissance de 33% en glissement annuel. Durant l'année écoulée, ces 77 startups technologiques africaines ont été financées de l'amorçage (+ de $200.000) à la croissance (la plus grande était de 40 millions de dollars), comparativement à 55 en 2015, soit une progression de +40%, détaille Partech Ventures. L'étude remarque que l'investissement technologique africain ne cesse de poursuivre sa croissance rapide. En 2016, la taille moyenne d'amorçage en Afrique était de 830 milles dollars avec 38 transactions, les Séries A étaient à 3,7 millions de dollars (24 transactions) et les Séries B à 11,1 millions de dollars (7 transactions). Le Nigeria a mené la course en 2016, note l'étude, absorbant 30% de l'investissement total, tandis que l'Afrique francophone a continué de progresser avec 10% (37 millions de dollars). La répartition géographique est toujours concentrée sur les 3 principaux marchés, à savoir le Nigeria, l'Afrique du Sud (26,4% du total des investissements) et le Kenya (25,3% du total). Ces trois principales destinations d'investissement représentent encore 79,4% du financement total du continent. En ce qui concerne les transactions, l'Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre avec 28 transactions, suivie par le Kenya avec 21 transactions et le Nigeria avec 13 transactions. L'étude précise que le paysage des investissements s'élargit en particulier avec les pays africains francophones. Certaines destinations sont apparues pour la première fois cette année. C'est le cas du Maroc, de la Tunisie, du Rwanda, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal. Pour réaliser cette étude, Partech Ventures s'est limitée aux transactions supérieures à 200.000 dollars. Par contre, le fonds a exclu les transactions supérieures à 100 millions de dollars. Il a considéré une startup comme étant africaine toutes celles dont le marché principal est en Afrique. Il donne l'exemple de Flutterwave, créée par un Nigérian installé aux Etats-Unis, qui offre une plate-forme de paiement dans tous les pays africains. Enfin, pour les startups ayant une présence locale dans plus d'un pays africain, seul l'investissement dans le pays d'exploitation principal a été comptabilisé.