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Khalid Cheddadi, président-directeur général de la CIMR : «Dans l'illégalité, peut-être, mais pas en faillite»
Publié dans Challenge le 17 - 11 - 2007

La CIMR (Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites) ne sera pas une société de droit public, ni une société anonyme, ni même une mutuelle. Un statut sur mesure devra être taillé pour cette Caisse qui réclame un contrôle public.
Challenge Hebdo : beaucoup de craintes ont été formulées à propos de la CIMR menacée par la faillite. Sont-elles justifiées?
Khalid Cheddadi : la viabilité de la caisse n'est pas menacée et il n'existe plus aucun problème au niveau des équilibres financiers. Le bilan actuariel (projections des paramètres financiers) réalisé chaque année sur une soixantaine d'années nous permet aujourd'hui d'assurer que la pérennité du régime est installée. Le régime est viable et en mesure de faire face à toutes les obligations et donc de payer toutes les pensions en maintenant les réserves financières de plus en plus importantes.
C. H. : quelles sont les garanties que vous pouvez donner à ce niveau?
K. C. : nous disposons aujourd'hui d'instruments qui nous permettent de faire des projections et d'anticiper. La garantie réside davantage dans la règle de bonne gouvernance, à savoir le bilan actuariel annuel. Une bonne gouvernance renforcée par des performances réconfortantes. Pour assurer la pérennité du régime, nous devions par exemple atteindre un taux annuel de recrutement de nouveaux affiliés de 0,5%. Nous sommes maintenant à un niveau qui dépasse le 1,5%. Autre chose, au niveau du rendement financier, l'hypothèse pessimiste du bilan actuariel retient un taux de rendement de 5%. Or, nous sommes quasiment au double avec un stock de plus-values latentes qui nous permet de couvrir au moins les dix prochaines années.
C. H. : la généralisation du régime complémentaire de la CIMR, en le rendant obligatoire, n'est-elle pas prise en compte dans vos calculs ?
K. C. : l'éventuelle généralisation de la CIMR n'est pas prise en compte dans les hypothèses de notre bilan actuariel puisqu'il s'agit là d'une décision qui ne dépend pas exclusivement de la CIMR. La généralisation ne peut être décidée que dans le cadre d'une réflexion globale pour assurer la mise en place d'un système de retraite cohérent.
C. H. : le projet de loi excluant la CIMR des dispositions du code des assurances n'a pas été voté. Donc, début 2008, vous seriez dans l'illégalité. Faut-il craindre une liquidation ?
K. C. : si le texte n'est pas adopté, nous serions dans l'illégalité, mais à l'évidence nous ne serons jamais liquidé. Il y a trop d'enjeux. Nous avons déjà connu une situation pareille lorsque le code des assurances a été adopté en 2002. L'amendement portant sur le délai accordé à la CIMR pour trouver un nouveau statut pour se conformer au code n'a été publié qu'en 2004. Nous n'avons pas pour autant fermé boutique. Aujourd'hui, tout le monde est d'accord sur ce qu'il faut faire. Une version définitive du texte promulguant l'exclusion de la Caisse du code des assurances est prête. Elle a été mise dans le circuit d'adoption.
C. H. : certains initiés estiment que la CIMR
se complaît dans cette situation de doute
parce qu'elle n'est pas contrôlée. Qu'en pensez vous ?
K. C. : il est faux de dire que la CIMR n'est pas suffisamment contrôlée. La Caisse est soumise à l'un des meilleurs systèmes de gouvernance avec un conseil d'administration qui se réunit au moins deux fois par an et plusieurs comités de pilotage et de contrôle. Cela risque de surprendre, mais nous réclamons une tutelle publique, sans pour autant que l'Etat participe à la gestion de la Caisse. Nous partageons à ce titre la même vision que les partenaires sociaux dans le cadre de la réflexion sur le statut juridique de la Caisse. D'ailleurs, ce contrôle commencera à s'exercer dès le premier janvier 2008 et s'étalera jusqu'à fin 2009, date à laquelle nous devrions trouver une issue relative au statut de la Caisse. Nous oeuvrons pour garantir les droits des affiliés. Nous n'avons aucune inquiétude à nous faire quant à l'idée du contrôle de l'Etat sur notre activité.
C. H. : quelles sont finalement les issues possibles pour la CIMR?
K. C. : des pistes sont étudiées, mais il serait prématuré de les divulguer. Cependant, les positions des différents partenaires sont proches. A priori, un accord semble se profiler pour que la CIMR dispose d'un statut taillé sur mesure. Elle devrait aussi disposer d'une gouvernance où participeront les représentants des patrons et des salariés à la fois et qui serait placée sous la tutelle de l'Etat, à priori celle du ministère de l'Economie et des Finances.
PARCOURS
1957 :
naissance à Fès.
1981 :
ingénieur de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris.
1983 :
administrateur-directeur général de l'Alliance Africaine.
2003 :
directeur général de la CIMR.
2004 :
PDG de la CIMR.


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