Selon le Haut-Commissariat au Plan, la hausse du PIB ne devrait pas dépasser les 2% sur les trois premiers mois de 2016. Cette situation s'explique notamment par la baisse de la valeur ajoutée du secteur agricole. La progression de la valeur ajoutée du secteur agricole a boosté l'économie en 2015. Une croissance culminant à 4.7% au quatrième trimestre 2015, selon le Haut-Commissariat au Plan. Cependant, compte-tenu d'une baisse prévue de 3,4% de la valeur ajoutée agricole au premier trimestre 2016, l'économie enregistrerait une croissance de pas plus de 2% en 2016. En effet, les activités agricoles ont enregistré une hausse de 15.9% au troisième trimestre 2015, de 14.5% au quatrième trimestre, et connaîtraient un repli, au premier trimestre 2016, dû au recul de la pluviométrie automnale. Au quatrième trimestre 2015, les activités non agricoles, quant à elles, enregistreraient une hausse de 2.1% contre 1.7% au troisième trimestre 2015. Tirée par une demande extérieure toujours résiliente face à la modération du commerce mondial, les exportations nationales de biens, en valeur, se seraient améliorées de 8,9%, en variation annuelle, au quatrième trimestre 2015. Elles auraient été, en particulier, soutenues par les expéditions des produits de l'automobile, notamment le segment construction (+3%), suivies par celles des produits agricoles et agro-alimentaires(+3.2%), puis par celles du secteur des phosphates et dérivés. La valeur ajoutée des secteurs non-agricoles augmenterait par ailleurs au premier trimestre 2016 de 2.2% au lieu 2% à la même période de 2015. Ce qui ne pourrait rattraper la baisse de la valeur du secteur agricole. Dans un contexte mondial où les matières premières enregistrent une baisse historique des prix, les analystes du HCP prévoient une amélioration de la demande étrangère et donc des exportations, et ce principalement sur les activités manufacturières, en particulier l'automobile. Le secteur minier devrait aussi tirer avantage du raffermissement de la demande étrangère.