Il y a un an et quelques mois, des journalistes se sont adressés à Lahcen Daoudi au sujet de la mort du jeune Fizazi dans l'enceinte universitaire, du fait de violences. Il a répondu en souriant « je n'ai pas à parler de ces épiphénomènes ». Lors de l'enterrement de Hasnaoui, il a pleuré et s'est montré incapable de faire un discours. C'est toute la difficulté de parler de la violence dans l'enceinte universitaire. Hassan Tariq, invite à ne pas situer les responsabilités, à oublier le passé. Il est plus dans la défense de ses intérêts politiciens que dans celle de la défense d'idéaux. La mort d'un étudiant, au sein de l'enceinte universitaire, nous interpelle tous. Des gauchistes ont refusé la présence de Hamidine. Ce dirigeant du PJD est accusé d'avoir assassiné, il y a 21 ans, un étudiant de gauche, Ait El Jid. Il a toujours proclamé son innocence. Il devait être présent à une conférence, ce qui a provoqué la bagarre. Je ne suis pas d'accord pour faire fi du passé par pertes et profits. Ce sont les Islamistes qui ont introduit la violence à l'intérieur de l'université. D'abord, par le biais de l'UGEM et ensuite, quand ils ont pris le contrôle d'une UNEM fantomatique, avec l'aide des vigiles. C'est une vérité historique. Le jeune Hasnaoui mort, est une victime. La réaction de sa mère est sublime. Elle pardonne aux meurtriers. Je ne peux que m'incliner devant une telle grandeur d'âme. Mais, soyons sérieux. 98 % des étudiants se désintéressent de ces combats. Seuls des étudiants, hyper politisés, instrumentalisés, sont prêts à toutes les violences. Ils ne sont pas le produit d'un travail idéologique, mais d'une structure sociale. La violence, toute violence est à bannir. Mais il n'est pas anodin de rappeler l'histoire. Les Islamistes ont tué une dizaine de militants de gauche, cela ne justifie en rien la mort de l'étudiant Hasnaoui. Je condamne ce meurtre, mais je n'oublie pas qu'avant de se présenter aux élections, ils ont tué des gens.