Je suis loin d'être un vindicatif, mais il y a des limites. Mercredi, le tribunal de première instance a jugé, l'une des affaires relevant de la spoliation foncière. Il s'agissait de l'affaire de l'héritage Brissau. Je vous résume, un couple de juifs marocains, sans enfants, avait désigné un neveu comme héritier. Entretemps, le gardien affirme avoir une donation, et les biens, les comptes bancaires sont accaparés. L'héritier putatif est même poursuivi pour escroquerie, lui, qui est médecin spécialiste de bon aloi toute sa vie. Si vous voulez en savoir plus connectez vous sur Challenge.ma Il s'agit d'un minuscule dossier. Une mafia a spolié des centaines de gens à travers le territoire national. Il s'agit de dizaines de milliards de dirhams en valeur. Les méthodes sont les mêmes, une donation, des ventes successives, le tout sur la base de faux. Le parlement marocain, et c'est le vrai drame dont personne ne veut parler, a accepté 24h avant la fin de la dernière législative un amendement selon lequel nul ne peut contester, un faux quatre ans après l'inscription. Pour faire simple, si l'on veut spolier votre maison, il suffit au spoliateur de se cacher pendant quatre ans et un jour et vous n'avez plus aucun recours. Qui de nous va vérifier auprès de la conservation son titre de propriété ? Personne. Dans le numéro de Challenge du 10 mai 2013, j'ai démonté le système, dénoncé le mécanisme. J'ai pris en exemple l'affaire Brissau. Him me réclame 12 millions de dirhams de dommages et intérêts, le Him en question est condamné à 7 ans de prison en France pour trafic de drogue, pour sa défense il avait dit qu'il infiltrait les réseaux pour le compte de la DST marocaine. Le chiffre 7 lui est collé à la peau. La justice marocaine a condamné le notaire à 12 ans, Him et ses complices à 7 ans et a restitué l'héritage à l'héritier normal. Ce n'est que la première phase d'un feuilleton. L'avocat véreux qui ne veut pas se taire doit comprendre que maintenant, ce dossier ne m'intéresse plus. La seule chose qui me mobilise, c'est de lui pisser dessus. Nabot, je te terrasserai, parole de vrai Tihadi.