Depuis le début de la semaine, les cours du pétrole ont perdu une bonne part des gains engrangés ces dernières semaines, dans la foulée de la dissipation des menaces géopolitiques et des prévisions pessimistes sur la demande en 2025. A la mi-journée du mercredi 16 octobre, le Brent, référence mondiale, s'échangeait à près de 74 dollars, alors qu'il a frôle les 80 dollars au lendemain du lancement de dizaines de missiles iraniens sur Israël, dans la nuit du 1er octobre. Les marchés pétroliers se sont calmés suite à la publication d'une information du Washington Post selon laquelle le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué au président américain Joe Biden que la riposte israélienne viserait des cibles militaires iraniennes, épargnant les infrastructures énergétiques de la République islamique. Lire aussi | Le pétrole au plus bas depuis 18 mois: le portefeuille des Marocains bientôt soulagé ? D'après les analystes, la prime géopolitique s'est ainsi dégonflée et la perception de menaces sur l'offre s'est estompée. Cette situation s'est conjuguée à la baisse des importations de brut de la Chine en septembre, pour le cinquième mois d'affilée. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a abaissé, lundi, ses prévisions d'évolution de la demande de brut, quand bien même l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement augmenté sa projection de consommation pour 2025, mais continue d'anticiper une décélération par rapport aux années précédentes, particulièrement en Chine. Lire aussi | Quand Biden fait rebondir les prix du pétrole L'AIE s'attend aussi à ce que l'augmentation de production aux Etats-Unis, Brésil, Guyana et Canada, soit hors OPEP, soit supérieure de 500.000 barils par jour à celle de la demande mondiale.