C'est dans un contexte d'inquiétudes causé par un trop plein d'offres que les cours du pétrole réagissent en ordre dispersé ce vendredi en Asie. En début de la journée du 9 novembre vers trois heures du matin le baril de « light sweet crude », référence américaine du brut, pour livraison en décembre, perdait 12 cents à 60,55 dollars dans les échanges électroniques en Asie. La référence européenne, le baril de Brent a gagné quatre cents à 70,69 dollars, pour livraison en janvier. Pour Stephen Innes, analyste chez Oanda, « Nous sommes dans un marché baissier, les cours devront continuer de chuter du fait des inquiétudes sur l'offre, malgré une demande solide venue de Chine. Mais bien sûr on pourrait l'attribuer au fait que Pékin veuille se constituer des stocks avant l'entrée en vigueur des sanctions contre les exportations iraniennes » →Lire aussi : Jeudi 08 novembre : le baril du pétrole à son plus bas niveau depuis mars Les cours accusaient le coup de l'augmentation de la production américaine à 11,6 millions de barils d'or noir chaque jour, ce qui pourrait faire de l'ombre à une réunion dimanche à Abou Dhabi de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie. Les niveaux de production devraient figurer en tête des discussions. « Quand on ajoute le fait que l'Arabie saoudite et la Russie augmentent leur production depuis le mois de juin, on comprend que les baissiers tiennent le haut du pavé », a ajouté M. Innes. Outre les données sur la production, l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a fait état d'une hausse bien plus forte que prévu – près de 38 millions de barils – des réserves de brut aux Etats-Unis lors de la semaine s'achevant le 2 novembre. L'impact modéré des sanctions sur le secteur pétrolier iranien en raison d'exemptions temporaires pour de gros acheteurs comme la Chine, l'Inde et le Japon, pèse également sur les cours, selon les analystes. →Lire aussi : Ce mercredi 7 novembre, le baril est en baisse légère Depuis début octobre, le pétrole coté à New York a perdu plus de 20%. Jeudi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) a clôturé à 60,67 dollars, son plus bas niveau depuis mars. Le Brent a fini à 70,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 18,1% par rapport à son récent pic il y a un mois