La perspective d'une visite d'Emmanuel Macron au Maroc se précise, rapporte Africa intelligence, soulignant que le principe du retour de la réunion de la haute commission mixte franco-marocaine, dans la foulée de cette visite d'Etat du président français, est d'ores et déjà acté. Dans sa livraison quotidienne du 18 janvier, le quotidien en ligne d'informations publié à Paris, a révélé dans son article intitulé « Dans les coulisses des préparatifs de la visite d'Emmanuel Macron à Rabat », que les discussions relatives à la visite du président français au Maroc se sont accélérées ces dernières semaines. « Après de multiples reports tout au long de l'année 2023, notamment liés aux tensions entre les deux pays, Paris et Rabat évoquent désormais le sujet directement...». D'après le site spécialisé qui se donne pour mission de décrypter l'actualité des pouvoirs économiques et politiques du continent africain, les deux parties planchent actuellement sur la date, mais le calendrier s'annonce serré. Plusieurs options seraient sur la table, à en croire Africa Intelligence. Il s'agit d'abord de la possibilité d'une visite durant le premier trimestre 2024. Cette option tiendrait pour l'instant la corde même si, précise la même source, le début du mois de ramadan en mars pourrait aussi entraîner le report de la visite à avril. Toujours est-il aussi que « la campagne pour les élections européennes, qui se tiendront début juin, pourrait encore retarder le rendez-vous et repousser dans ce cas le déplacement d'Emmanuel Macron au second semestre ». Lire aussi | Les syndicats déclinent l'offre révisée du ministère La même source a révélé en revanche que le principe du retour de la réunion de la haute commission mixte franco-marocaine, en marge de la visite d'Etat du président français, a été validé. Cette réunion de la commission mixte ne s'est plus tenue depuis 2019, « en partie du fait de la pandémie de Covid-19, mais également des tensions entre les deux pays », souligne Africa intelligence, ajoutant qu'en amont, Stéphane Séjourné, le nouveau ministre français de l'Europe et des affaires étrangères, est attendu au royaume. Au sujet de ce dernier, le site spécialisé dans les informations panafricaines n'a pas manqué de relever la délicate mission de l'ex-président du groupe Renew au Parlement européen. Selon lui, Stéphane Séjourné est perçu comme l'un des initiateurs de la résolution sur la liberté de la presse au Maroc, votée à Strasbourg en janvier 2023. « Elle avait aggravé la détérioration des relations diplomatiques franco-marocaines. Si l'épisode avait crispé à Rabat, il est désormais considéré comme de « l'histoire ancienne » et la nomination de Stéphane Séjourné ne constitue en rien un casus belli pour les autorités marocaines », indique Africa intelligence, notant que la nouvelle ambassadrice du royaume à Paris, Samira Sitaïl, devait être reçue par Emmanuel Macron début janvier, mais le rendez-vous a été reporté de quelques semaines. Lire aussi | Abdelmalek Alaoui: «Lorsqu'il s'agit de grands projets, le Maroc regarde d'abord ses intérêts stratégiques» Autre question épineuse relevée par Africa Intelligence, le Sahara marocain. Selon également le site, le sujet pour lequel la diplomatie marocaine attend toujours une évolution de la position française vers une reconnaissance formelle de la souveraineté marocaine sur ce territoire, reste néanmoins au cœur des préparatifs de la visite d'Emmanuel Macron à Rabat. Et de souligner que cette position et répétée par Rachid Talbi Alami, le président de la Chambre des représentants, le 10 janvier lors de son entrevue avec l'ambassadeur de France à Rabat, Christophe Lecourtier, à laquelle a également assisté Mohamed Zidouh, président du groupe parlementaire d'amitié Maroc-France. « Paris, de son côté, cherche à se placer sur un terrain moins symbolique et ouvre la voie à des investissements d'entreprises hexagonales sur le territoire disputé. Des projets culturels à Dakhla et à Laâyoune sont également évoqués avec le concours de l'Institut français », rapporte Africa Intelligence.