Le président français Emmanuel Macron devrait effectuer une visite au Maroc en janvier 2023, rapporte Africa intelligence, précisant que la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de France, Catherine Colonna, se rendra en amont à Rabat courant décembre. Cette visite de deux jours devrait intervenir après la désignation d'un ambassadeur de Paris à Rabat. La même source a révélé que l'Elysée propose Christophe Lecourtier pour l'ambassade de France au Maroc. Le directeur général de Business France, chargée de développer les entreprises françaises à l'international, devrait interrompre son mandat qui courait jusqu'à 2025 pour occuper le poste d'ambassadeur à Rabat, vacant depuis plusieurs mois. D'après le site spécialiste des affaires africaines, ce vieux courtier du développement des investissements internationaux en France, devrait « renouer le fil des relations diplomatico-économiques entre Paris et Rabat». Lire aussi: Maroc-France: Mohammed VI et Macron se sont-ils appelés? Rappelons que le roi Mohammed VI et le président français se seraient appelés dans la soirée du 1er novembre, indiquait le site d'information français Africa intelligence. «Dans la plus grande discrétion, Emmanuel Macron et Mohammed VI se sont appelés dans la soirée du 1er novembre», rapporte le site spécialisé dans les informations panafricaines, précisant qu'il s'agit d'«un premier échange téléphonique afin de tenter d'aplanir les relations entre Paris et Rabat, alors que ces dernières sont très sérieusement chahutées». Le roi Mohammed VI aurait interagi positivement avec le souhait du président Macron de se rendre au Maroc avant la fin de l'année ou au début de 2023, d'après la même source qui précise que l'appel aurait duré près de 30 minutes. Les relations entre le Maroc et la France n'ont jamais été aussi détériorées. Des tensions froides se sont installées silencieusement entre Rabat et Paris. La baisse drastique des visas délivrés aux Marocains dans le cadre d'une politique française de sanctions à l'égard des trois pays du Maghreb n'est qu'un aspect de ces tensions. Le roi Mohammed VI, qui a passé plusieurs semaines en France en juin et en juillet derniers, n'aurait pas eu de contact avec le président français durant son séjour, selon plusieurs supports de presse.