Le parti du Mouvement populaire défend son député et exprime sa désapprobation d'une « campagne médiatique systématique » qui aurait dû, selon le communiqué, attendre que la justice prononce son jugement. Accusé de détournement et de dilapidation de fonds publics, le député MP de la circonscription Fqih Ben Saleh a été entendu par la Brigade de la Police judiciaire (BNPJ). L'affaire Moubdiî a fait couler de l'encre, tandis que le parti du Mouvement populaire s'est empressé de réagir faisant part de sa désapprobation du traitement de cette affaire qui inculpe le parlementaire, alors qu'il bénéficie du droit de « présomption d'innocence », précisant « qu'aucune poursuite n'ait été initiée à son encontre par le pouvoir judiciaire ». Lire aussi | Cour des comptes : les ressources financières des partis politiques avoisinent les 500 MDH Le parti du MP, dirigé aujourd'hui par Mohamed Ouzzine, déplore que « la commission parlementaire ait fait l'objet d'une campagne médiatique systématique qui n'a pas respecté le principe de la présomption d'innocence et n'a pas attendu que la justice prononce son jugement ». Voici le communiqué publié par le Secrétariat général du parti du Mouvement Populaire : Le parti du Mouvement Populaire suit avec beaucoup d'intérêt l'affaire de M. Mohamed Moubdiî, député parlementaire haraki au niveau de la circonscription de Fkih Ben Salah, depuis son début et jusqu'à ses derniers développements. De ce fait, le parti du Mouvement Populaire souligne ce qui suit : Premièrement : Le parti souligne que la candidature de M. Mohamed Moubdiî à la présidence de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme à la Chambre des Représentants est intervenue conformément aux dispositions de la Constitution, ainsi que des dispositions de la procédure pénale qui stipulent que le principe de la présomption d'innocence, lequel principe est également confirmé par tous les pactes internationaux pertinents. C'est un droit qui est reconnu à M. Mohamed Moubdiî, car il n'a fait l'objet que d'une enquête menée par la police judiciaire compétente, sans qu'aucune poursuite n'ait été initiée à son encontre par le pouvoir judiciaire. C'est un droit dont jouissent tous les citoyens marocains sur un pied d'égalité, d'autant plus que les soupçons n'atteignent pas le niveau de poursuite ou de condamnation ; chose sur la base de laquelle l'exercice par M. Mohamed Moubdiî de cette responsabilité parlementaire était normal et n'était soumis à aucune contrainte ou restriction tant qu'il jouissait de ses pleins droits politiques et civils garantis par la loi. Deuxièmement : Partant de sa ferme adhésion au Maroc des institutions, et après l'édiction des instructions du pouvoir judiciaire concernant la poursuite de M. Mohamed Moubdiî, le parti du Mouvement Populaire, tout en renouvelant sa confiance dans l'indépendance de la justice, salue la décision courageuse et sage de M. Moubdiî de présenter sa démission de la présidence de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme à la Chambre des Représentants afin de défendre ses droits et son innocence tout en étant départi de ses responsabilités à la tête de cette commission parlementaire qui a fait l'objet d'une campagne médiatique systématique qui n'a pas respecté le principe de la présomption d'innocence et n'a pas attendu que la justice prononce son jugement. Troisièmement : Le parti appelle tous les médias à respecter l'indépendance de la justice et à éviter les campagnes visant à perturber le cours de la justice et ce, afin de consacrer l'Etat de droit. Fait le mercredi 26 avril 2023 Mohamed Ouzzine Secrétaire Général du parti du Mouvement Populaire