Immédiatement après la démission de Mohamed Moubdii de la présidence de la Commission de la justice, de législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants, suite à des accusations de corruption et une enquête de la police judiciaire, le parti du Mouvement populaire (MP) a publié un communiqué pour clarifier les raisons de sa prise de fonction à la tête de cette commission. Le parti a également salué la « décision courageuse » de Moubdii de démissionner de son poste. Dans son communiqué, le MP a affirmé que la nomination de Mohamed Moubdii à la tête de la Commission de la justice, de législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants était conforme aux dispositions de la Constitution et du Code de procédure pénale, qui stipulent que l'innocence est présumée jusqu'à preuve du contraire. Selon le parti, ce principe est également confirmé par les pactes internationaux, et s'applique à tous les citoyens marocains, y compris Moubdii. Le parti a défendu la légalité de la candidature de son député à la présidence de la Commission de justice, de législation et des droits de l'Homme, soulignant que les soupçons ne pouvaient pas empêcher une candidature parlementaire et qu'aucune condamnation n'avait été prononcée à l'encontre de Moubdii par l'autorité judiciaire compétente. Le MP a de même salué la décision de Moubdii de démissionner de la présidence de la Commission de la justice, après que des instructions ont été données par le pouvoir judiciaire pour le poursuivre. Selon le parti, cette décision permettrait à Moubdii de défendre ses droits d'une position d'innocence et de prendre ses distances par rapport à cette Commission parlementaire, qui a fait l'objet d'une campagne médiatique systématique menée par certains supports. Le MP a également critiqué ces médias pour ne pas avoir respecté la présomption d'innocence jusqu'à ce que la justice prononce son verdict final. En somme, le Mouvement populaire a souligné que la candidature de Moubdii à la présidence de la Commission de la justice était légale et qu'il avait le droit de jouir pleinement de ses droits politiques et civils, conformément aux lois en vigueur au Maroc. Selon des sources bien informées, Mohamed Moubdii, député du MP, a été conduit au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire après avoir été arrêté ce mercredi 26 avril 2023 à son domicile à Hay Riad-Rabat. Il est notamment accusé de détournement et dilapidation de deniers publics. En 2021, il avait été réélu à la majorité absolue pour la cinquième fois consécutive à la tête du conseil communal de Fkih Ben Salah, malgré un bilan contrasté et une gestion des deniers publics qui a fait l'objet de plusieurs critiques. Il a été élu le 17 avril comme nouveau président de la Commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants.