Le discours prononcé par Sa Majesté le Roi lors de l'ouverture de la session automnale du Parlement rappelle les enjeux des projets de loi soumis aux élus de la Nation. Loi sur les partis, mais aussi la réforme sur le code de la nationalité doivent être adoptées. Le projet de loi sur les partis politiques est un saut qualitatif pour réhabiliter les formations politiques et en faire des structures fortes et responsables. Les propos sont de Sa Majesté le Roi qui donnait le coup d'envoi, vendredi 14 octobre, de la session d'automne du Parlement. Pour le Souverain, des partis politiques forts et responsables ne feraient que renforcer une citoyenneté agissante et faire figure de barrière contre une balkanisation qui ne rend service ni à la Nation ni à la politique et moins aux formations politiques elles-mêmes constitutionnellement responsables de l'encadrement des citoyens. Lors de ce discours d'ouverture, Sa Majesté le Roi a émis le souhait de voir le Parlement parvenir, dans un délai d'un an avant la tenue des prochaines législatives, à l'adoption d'un code électoral susceptible de donner plus de visibilité aux citoyens et aux partis. Sa Majesté le Roi a, de même, émis le souhait de voir émerger une opposition politique « cohérente et constructive », mais aussi de voir la diplomatie parlementaire jouer pleinement son rôle et notamment pour expliquer et contrer les manigances des ennemis de l'intégrité nationale. Dans ce discours consacré pour une grande partie à la loi sur les partis et au rôle de ces derniers, Sa Majesté le Roi a demandé aux élus de la Nation d'octroyer le même intérêt que celui manifesté à l'égard du Code de la famille à la législation sur la nationalité. Dans un précédent discours, le Souverain avait décidé l'octroi de la nationalité aux enfants nés de mère marocaine et de père étranger. Un geste salué de par le monde entier et au Maroc. L'appareil législatif devra adopter le texte après examen et éventuels amendements. Le même vendredi, la première chambre du Parlement constituait son bureau. Dans cette nouvelle configuration, l'on ne relève pas de changements notoires si ce n'est un troisième poste «concédé» à l'Union des mouvances populaires (UMP) et qui sera occupé par Lhoucine Afraou qui succède à Abdessalam Bakouri de l'Union constitutionnelle (U.C) au secrétariat du bureau. Driss Sentissi, réélu au poste de premier vice-président, apprend ALM, a été concurrencé par Messaoud Mansouri et les députés UMP ont finalement tranché en privilégiant le maire de Salé par 35 voix contre 21. La même UMP, pour les commissions, a reconduit à l'unanimité Mohamed Moubdi'e au poste de président de la commission de l'intérieur, de la décentralisation et des infrastructures. L'Istiqlal garde également la même commission des finances et du développement économique en la personne du député Mostafa Hanine. La nouveauté vient de l'USFP avec le député Abdeljalil Boukettassa qui arrive à la présidence de la commission des secteurs sociaux à la place de Larbi Salmi (U.C). L'USFP, selon nos sources, a préféré «laisser tomber» la commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme pour ne pas «gêner» Mohamed Bouzoubaâ, ministre de la Justice portant l'étiquette socialiste. Cette commission était présidée par le socialiste Abdelkader El Benna de Kariat Ba Mohamed. Le PJD Mustapha Ramid, l'autre grande nouveauté, a été élu président de la commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme. Khadija Fattouh (U.C) prend la place de la PJD Soumaya Benkheldoune à la tête de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques.