Le Mouvement populaire a volé à la rescousse de son député et ancien ministre Mohamed Mobdii juste après son audition ce mercredi par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), dénonçant «une campagne médiatique systématique» «ne respectant pas le principe de présomption d'innocence». Le parti du Mouvement populaire (MP) soutient le désormais ex-président de la Commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants, Mohamed Mobdii, qui vient de démissionner de ce poste. Le parti de l'épi salue cette «décision courageuse du frère Mohamed Mobdii» qui a choisi de se défendre sur la base du principe de présomption d'innocence et loin de toute immunité parlementaire. Arrêté chez lui et auditionné, ce mercredi, par les membres de la BNPJ, l'ancien ministre de la Fonction publique sera déféré, au plus tard demain, devant le procureur général de Casablanca, nous a confirmé une source bien informée. Le député a été élu président de la Commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants le 17 avril courant. Election à la suite de laquelle il avait reçu une convocation de la Brigade nationale qu'il avait décliné justifiant ce refus par la présentation de certificats médicaux. Mardi, une délégation de l'Association marocaine pour la protection des biens publics (AMPBP) s'est rendue auprès du procureur général près de la Cour d'appel de Casablanca pour s'enquérir sur l'évolution de la procédure judiciaire engagée à l'encontre du parlementaire du MP. Lire aussi: Le parlementaire Mohamed Mobdii devant le Procureur général de Casablanca L'AMPBP avait déposé une plainte pour détournement et dilapidation de deniers publics auprès de la BNPJ contre le président du conseil municipal de Fqih Bensaleh (depuis 1997) en février 2020. Ci-après le communiqué du MP signé par son nouveau secrétaire général Mohamed Ouzzine: Le Parti du mouvement populaire a suivi et suit avec beaucoup d'intérêt l'affaire de M. Mohamed Mobdii, le représentant parlementaire de la circonscription de Fkih Ben Salah, depuis son déclenchement jusqu'à son dénouement. En conséquence, le Parti du mouvement populaire affirme ce qui suit: Premièrement: Le parti affirme que la nomination du frère Muhammad Mobdii à la tête de la Commission de la justice et de la législation et des droits de l'homme à la Chambre des représentants s'est appuyée sur les dispositions de la Constitution et celles du code de la procédure pénale qui consacrent le principe de présomption d'innocence. Et c'est un principe qui est également confirmé par tous les pactes internationaux. C'est un droit dont bénéficie M. Mohamed Mobdii, car il faisait l'objet d'une enquête menée par la police judiciaire compétente, sans qu'il y ait une poursuite prononcée à son encontre par l'autorité judiciaire, et c'est un droit dont jouissent tous les citoyens sur le même pied d'égalité. Mais aussi, parce que le soupçon ne s'est pas élevé au niveau de la poursuite ou de la condamnation. C'est ce qui a fait que l'exercice par M. Mohamed Mobdii de cette responsabilité parlementaire était normal et n'était soumis à aucune restriction étant donné qu'il jouissait de tous ses droits politiques et civils garantis par la loi. Deuxièmement: Sur la base de sa ferme adhésion au Maroc des institutions et après la décision des autorités judiciaires de poursuivre le frère Mohamed Mobdii, le Parti du Mouvement populaire, tout en renouvelant sa confiance dans l'indépendance du pouvoir judiciaire, salue la décision courageuse et sage du frère Mohamed Mobdii de présenter sa démission de la présidence de la Commission de la justice, de la législation et des Droits de l'Homme de la Chambre des représentants afin de défendre ses droits sur la base du principe de présomption d'innocence loin de la responsabilité à la tête de cette commission parlementaire, qui a fait l'objet d'une campagne médiatique systématique menée par certains supports médiatiques qui n'ont pas tenu compte de la présomption d'innocence jusqu'à ce que la justice ait dit son dernier mot.