De la Chine aux Etats-Unis en passant par l'Europe, le soleil ne brille plus sur le photovoltaïque tandis que l'éolien semble ne plus avoir le vent en poupe. Les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables (y compris les réseaux intelligents et la voiture électrique) étaient en recul de 20 % sur un an, au troisième trimestre selon le baromètre trimestriel de Bloomberg New Energy Finance (Bnef). D'un trimestre à l'autre, la baisse est de 14 %, pour atteindre un montant cumulé de 45,9 milliards de dollars. Les experts de Bnef estiment qu'à ce rythme, l'année 2013 finira sous le total de 2012 (281 milliards de dollars), lui-même déjà en retrait de 11 % par rapport au record de 2011. Toujours selon Bnef, la capacité des nouvelles installations solaires réalisées dans le monde en 2013 dépassera pour la première fois celle des nouvelles installations éoliennes : 36,7 gigawatts de solaire se seront en effet rajoutés en 2013, contre 35,5 gigawatts d'énergie éolienne. En outre, il ne s'agit que du solaire photovoltaïque, le solaire thermique venant en plus. Cette progression du solaire est due à la baisse continue du coût du solaire et aux politiques incitatives mises en place au Japon et en Chine. L'éolien en revanche a pâti d'un manque de lisibilité dans les politiques énergétiques en Europe et aux Etats-Unis et du report de certains investisseurs vers le solaire. Néanmoins, en capacité totale, l'éolien reste encore très dominant. Il représente aujourd'hui 5% de la capacité énergétique mondiale, contre 2% pour le solaire. Mais selon les prévisions de Bloomberg, le rapport devrait être équilibré à l'horizon 2030 : 17% pour le vent, 16% pour le solaire.