Le laboratoire pharmaceutique envisage de nouer des contacts avec de nouveaux pays africains, autres que le Sénégal et la Guinée Bissau. O n connaît Sothema comme un laboratoire pharmaceutique spécialisé dans la fabrication et la commercialisation des médicaments. Mais avec un nouveau protocole qui vient d'être signé avec le département de la Santé de la Guinée Bissau, on découvre la société sous un autre angle. En effet, Sothema, via cette convention, apportera son savoir-faire à ce pays pour l'aider à instaurer une législation pharmaceutique dans les normes et réorganiser (au niveau des procédures et autres) ses pharmacies centrales. « En contrepartie, Sothema pourrait les livrer à partir du Maroc sur la base d'une liste de médicaments », indique Omar Tazi, président du laboratoire pharmaceutique. Et ce n'est pas tout. L'industriel compte mettre en relation les professionnels de la santé du Maroc et de la Guinée Bissau pour le traitement des évacuations des malades vers le Royaume. A ceux qui verraient Sothema s'éloigner de son métier de base, Tazi répondra alors qu'il ne s'en écarte pas étant donné qu'il reste dans le traitement des médicaments. « Nous avons la bonne maîtrise de plusieurs dossiers et nous rendons service à la Guinée Bissau». C'est gratuitement que Sothema offrira ses services de « consultant». Par contre, la contrepartie serait de décrocher des contrats commerciaux. « C'est un marché qui s'ouvre à nous étant donné que nous pourrons y écouler nos produits », lance le président du laboratoire pharmaceutique. Le convention entre Sothema et la Guinée Bissau s'arrête donc là. Et il n'est pas prévu d'y installer une unité de production. « Le marché est encore petit. Pour l'instant, c'est notre unité West Africa Pharma, basée au Sénégal, qui devra couvrir les besoins des pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine dont la Guinée Bissau fait partie », explique-t-il. Rien n'exclut donc que le laboratoire pharmaceutique établisse des contacts avec d'autres pays africains pour des transferts de technologie et de savoir-faire, développer des relations commerciales... Si de nouveaux projets devaient voir le jour, ils seraient concrétisés plutôt en 2014. « Il faut d'abord que nous digérions nos investissements sans nous disperser», indique Tazi. Du côté du Moyen Orient, il était question que Sothema investisse en Arabie Saoudite. Mais son président précise « qu'on en est encore loin » du fait de certaines difficultés (adaptation de certains dossiers) qui restent à lever. «Cela nécessite du temps. Pour l'heure, ce n'est pas une priorité ». Par contre, l'investissement en Algérie en est une. Le laboratoire pharmaceutique envisage de lancer un projet industriel. « Il se concrétise de plus en plus », laisse entendre Omar Tazi sans donner plus de détails. A suivre.