En 2012, la filiale d'Attijariwafa Bank a financé 28.988 voitures, soit 54% des demandes du secteur. Mais pour faire plus, elle vise désormais de nouvelles niches. Wafasalaf, société de financement, a admis que le métier traditionnel du crédit à la consommation ne rapporte plus comme avant. « On a fait le deuil de la croissance du marché à deux chiffres », dixit Laïla Mamou, présidente du directoire de la filiale d'Attijariwafa Bank. Pour l'ensemble du secteur, à l'exception du financement automobile qui a cartonné (+24,2%) en 2012 parce que les ventes ont été boostées notamment par la tenue du Salon Auto, d'autres segments sont en baisse. Le plus touché est celui des prêts personnels (-16%) parce que les ventes des produits blanc et brun ont chuté. « Du fait de la montée des risques, il y a eu une prudence dans l'octroi des crédits. Les opérateurs s'assurent de ne pas surendetter les ménages », admet Laïla Mamou. A cela, il faut ajouter aussi l'accroissement de la compétition menée par les banques contre les sociétés de crédit à la consommation (SCC). Les craintes des professionnels ont fini par se confirmer. En 2012, les établissements bancaires ont détenu 51% des encours contre 49% des SCC, soit 19 points de plus qu'il y a dix ans. Dans ce contexte, les SCC doivent redoubler d'imagination pour améliorer leur business. Et c'est ce qu'a fait, entre autres, Wafasalaf depuis près de deux ans. La société s'est diversifiée en se lançant dans une nouvelle activité : la gestion pour compte et le providing. En quelque sorte, elle joue le rôle d'une société de factoring. Elle offre ses services de recouvrement des créances à des sociétés comme Attijariwafa Bank, Renault Crédit International, Crédit du Maroc, Crédit Agricole… « En 2013, ce sera plus intense et nous allons signer d'autres contrats », assure la présidente du directoire. Dans cette logique de diversification, la société tient également à assurer que la filiale Themis Courtage, créée en 2010, a donné des résultats probants. Bref, Wafasalaf, qui détient entre 27% et 29% de parts de marché dans les différents segments d'activité, se veut néanmoins assez prudente dans l'annonce de ses objectifs pour 2013. La croissance des marchés ne sera pas celle des années d'avant. La société table sur une progression de seulement 5% du financement automobile et d'une stagnation dans des prêts personnels. La diversification doit être alors Le levier de croissance.